M. Medelci insiste sur des relations économiques « plus équilibrées » entre l’Algérie et la France

M. Medelci insiste sur des relations économiques « plus équilibrées » entre l’Algérie et la France

Le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, a affirmé la nécessité d’établir des relations économiques « plus équilibrées » entre l’Algérie et la France susceptibles d’ouvrir des perspectives plus larges pour la coopération entre les deux pays.

Les relations économiques entre les deux pays doivent permettre l’établissement de relations « plus équilibrées » dans la coopération entre les deux pays, a indiqué M. Medelci dans un entretien accordé à la chaîne « France 24 » à l’occasion de la visite du président Hollande en Algérie.

« Des opportunités s’offrent encore à l’Algérie et à la France pour l’établissement de sociétés mixtes dans le domaine de la coopération économique », a-t-il soutenu.

Pour le ministre, les relations entre les deux pays sont « privilégiées » dans la sphère économique que ce soit sur le plan commercial ou de l’investissement, soulignant l’existence de « de nombreux domaines d’investissement non exploités ».

M. Medelci a relevé la nécessité de « d’investir ce volet au moins en partie d’autant qu’il existe une volonté politique claire en France depuis l’accession du président Hollande au pouvoir ».

S’agissant de la visite du président français, M. Medelci a indiqué qu’elle sera « une occasion non seulement d’évaluer les relations bilatérales mais également d’examiner les voies de les développer dans tous les domaines notamment économique et politique ».

Concernant le pacte d’amitié, le ministre l’a qualifié de « projet positif », mais qui n’a pu aboutir pour plusieurs raisons, soulignant que la visite du président Hollande pourrait « être sanctionnée par une déclaration commune dans le sens des « mêmes objectifs prévus par le pacte ».

Le ministre a abordé, dans le même contexte, la question de la circulation des personnes, précisant que le dossier sera débattu à l’occasion de cette visite. « Nous œuvrerons à l’amélioration des conditions de circulation des citoyens des deux pays », a-t-il affirmé.

A une question sur « les divergences de vues » entre les deux pays au sujet de la mémoire commune, M. Medelci a dit que « parmi les préoccupations de l’opinion publique des deux pays, figure celle de la mémoire qui est une réalité qui requiert des politiques une prise en charge courageuse et sereine » d’autant, a-t-il ajouté, que « l’opinion publique joue actuellement un rôle plus grand et plus conséquent que par le passé ».

Quant à savoir si l’Algérie s’attend à une reconnaissance et des excuses de la part de la France sur ses crimes coloniaux à la faveur de cette visite, M. Medelci a affirmé que « l’Algérie officielle n’a pas de revendication » à ce sujet mais cela n’empêche pas la France officielle, a-t-il déclaré, de « prendre toute initiative pouvant être utile dans sa lecture de cette histoire commune ».

Après avoir salué la position du président Hollande sur les évènements du 17 octobre 1961, le ministre a relevé que les relations bilatérales traversaient une phase d’ouverture et d’élargissement susceptible d »’ouvrir des perspectives nouvelles pour l’avenir de la coopération entre les deux pays ».

Concernant le dossier malien, M. Medelci a affirmé que l’Algérie et la France considèrent que le dialogue entre Maliens est « le dénominateur commun et l’instrument privilégié pour la consolidation des institutions de l’Etat du Mali et l’intégrité territoriale de ce pays ».

M. Medelci a insisté sur « la poursuite de la lutte contre le terrorisme », soulignant la disponibilité de l’Algérie « à déployer des efforts dans ce sens avec la communauté internationale ».