Le gouverneur de la Banque d’Algérie, M. Mohamed Laksaci, a appelé samedi à Washington à un soutien financier et technique international pour les pays arabes en cours de transition politique au vu de leurs importants besoins sociaux et de la nécessité du rétablissement de la stabilité économique. M. Laksaci s’exprimait au nom du groupe des pays qu’il représente (Algérie, Afghanistan, Ghana, Iran, Maroc, Pakistan et Tunisie) à la réunion du Comité Monétaire et Financier International (CMFI) du Fonds monétaire international, dans le cadre de la réunion de printemps des institutions de Bretton Woods qui
se tient du 20 au 22 avril dans la capitale fédérale américaine.
Dans la région Moyen-Orient et Afrique du Nord, a-t-il observé, bien que
les conditions varient entre groupes de pays, le défi principal est d’assurer
une croissance forte, durable et inclusive, malgré un environnement externe
défavorable, et ce, en rétablissant la stabilité macroéconomique et la confiance
des investisseurs.
Pour M. Laksaci, la tâche est particulièrement ardue dans les pays arabes
en cours de transition politique au vu de leurs importants besoins sociaux et
d’emploi.
Ce qui appelle à la mise en place de politiques efficaces, favorisant l’investissement
et une croissance équilibrée et créatrice d’emplois.
En conséquence, a-t-il expliqué, un soutien international adéquat, dont une
assistance financière et technique, est crucial, ajoutant que le FMI joue un
rôle clé à cet égard.
A ce propos, il a soutenu que les engagements pris dans le cadre de l’initiative
du Partenariat de Deauville, en termes de financement et d’accès
aux marchés, doivent être concrétisés dans les délais escomptés.
A rappeler que lors de son sommet à Deauville en mai 2011, le G8 avait lancé
un partenariat de long terme avec les pays arabes qui ont été secoués par des
bouleversements politiques, et ce, dans l’objectif d’accompagner les changements
en appuyant les stratégies mises au point par ces pays afin d’assurer une croissance
durable qui profite à tous.
Par ailleurs, M. Laksaci a noté que dans ce contexte mondial difficile, le
soutien international renforcé, dont celui du FMI, aux pays à faibles revenus
est crucial afin de les aider à faire face à leurs besoins substantiels de développement
et à atténuer l’impact de la hausse notamment des coûts de l’énergie.
A cet égard, a-t-il préconisé, les pays membres sont appelés à faire contribuer
leurs parts de profits sur la vente d’or pour accroître la capacité de financement
concessionnel du FMI.