Le président de la commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’homme (CNCPPDH), M. Farouk Ksentini a relevé jeudi à Alger les « lacunes enregistrées » en matière des droits sociaux des Algériens, saluant les efforts consentis par l’Etat pour l’amélioration de la situation sociale des citoyens.
Intervenant lors de la conférence nationale sur la non-discrimination dans les chartes internationales et la législation organisée sous le thème « Non à la discrimination », M. Ksentini a indiqué que nombre de jeunes algériens souffrent de problèmes sociaux notamment le chômage et le manque de logement tout en saluant les efforts consentis par les autorités pour pallier ces problèmes.
M. Ksentini a indiqué s’agissant de dépassements au niveau de postes de police, que « certains éléments de la police recourent à la violence physique et morale lors des interrogatoires de personnes suspectes », ajoutant que la CNCPPDH proposera l’installation de caméras au niveau de ces centres pour mettre fin à ces dépassements.
Il a également estimé impératif d’enrayer définitivement le phénomène de la discrimination qui tend à prendre de nouvelles formes souvent difficile à définir. M. Ksentini citera entre autres, la discrimination entre Etats en matière de mesures « strictes » liées à la circulation des personnes.
De son côté, M. Abdelaziz Belkhadem, représentant personnel du président de la République a salué les efforts de la CNCPPDH, appelant à davantage de travail pour lutter contre les « résidus de la discrimination » et promouvoir le bon traitement entre individus sur la base des valeurs nobles. Pour sa part, le représentant permanent de l’ONU à Alger, M. Mamadou Mbaye, a mis en avant les efforts des militants des droits de l’Homme qualifiant leur rôle de « décisif ».
Le représentant onusien a appelé à la protection de ces militants dans le cadre de la « liberté d’expression » et la promotion des droits de l’Homme. De son côté, M. Bouzid Lazhari, membre de la commission des droits de l’Homme de l’ONU, a mis en garde contre les discours de subversion et de haine.
Pour Mme Maya Sahli, membre du groupe d’experts en charge des populations d’origine africaine, il existe une discrimination manifeste à l’égard des personnes issues du continent africain notamment en ce qui a trait à l’accès à l’éducation et la justice citant l’exemple des Etats Unis où la majorité des détenus sont des afro-américains.
Pour sa part, la secrétaire générale du parti des Travailleurs (PT), Mme Louiza Hanoune a appelé à mieux faire connaître le rôle de la CNCPPDH. Elle a estimé dans ce sens que les droits de l’Homme « ne bénéficient pas d’une meilleure protection au plan international » relevant que 90.000 personnes vivent encore comme esclaves notamment en Asie de l’est, en Afrique et en Amérique latine.