La sous-traitance en Algérie a subi les mêmes aléas que le secteur industriel, lequel a connu une période ascendante, jusqu’au début des années 80 et un PIB de 20%, pour ensuite emprunter dans une courbe descendante, se traduisant finalement par un PIB de 6%, « au grand maximum ».
Expliquant, mercredi, la raison de la part marginale détenue, aujourd’hui, par le secteur de la sous-traitance, M. Kamal Aksous la résume par le glissement du pays d’une économie productive, vers une économie de rente, de distribution et d’importation, « effilochant » le tissu industriel jusqu’à son déclin.
S’exprimant à l’émission L’Invité de la rédaction de la chaine 3 de la Radio Algérienne, le président de la Bourse de la sous-traitance industrielle note, cependant, la volonté affichée de revenir à un développement industriel « plus important et plus intégré », avec la sous-traitance comme clé de voûte.
Aujourd’hui, constate-t-il, où s’engagé une politique économique et industrielle, « plus performantes », l’Algérie est, en même temps, en train de s’orienter vers une plus large utilisation de ses capacités de production, afin de se libérer des importations.
Citant des pays voisins de l’Algérie, M. Aksous signale que c’est grâce à l’industrie automobile que ceux-ci ont pu réaliser des avancées dans le domaine de la sous-traitance industrielle, en particulier.
Pour lui, l’avenir de ce secteur d’activité ne pourra émerger, qu’à partir du moment où les grands groupes industriels dominants, à l’exemple de la SNVI, du secteur sidérurgique, de Sonatrach ou encore de Sonelgaz , « importateurs de 70% de leurs intrants », s’y investiront plus massivement. .
Il relève que le secteur industriel privé, lequel, précise-t-il, recèle d’importantes opportunités, à travers ses usines, ses équipements et ses activités de maintenance, pourrait lui aussi être mis à contribution pour booster le développement de la sous-traitance.