Le ministre des Finances, M. Karim Djoudi, a affirmé jeudi qu’aucun retour aux crédits à la consommation, supprimés par le gouvernement en 2009, n’est envisagé dans la loi de finances complémentaire (LFC) 2012.
« Nous n’avons pas prévu une réintroduction du crédit à la consommation dans la LFC 2012. Celle-ci prendra en charge le relèvement du montant minimum de la pension de retraite à 15.000 DA et la revalorisation des pensions et allocations de retraite, décidés en décembre en Conseil des ministres », a-t-il déclaré en marge de la clôture de la session d’automne du Conseil de la nation.
Selon M. Djoudi, le rétablissement du crédit à la consommation va concerner uniquement le financement de l’achat de produits nationaux, et ne se fera pas avant la résolution du problème d’absence d’une centrale des risques. « La réintroduction du crédit à la consommation se fera au bénéfice de la production nationale après que le problème de la centrale des risques soit réglé », a-t-il indiqué.
Selon le ministre, l’Algérie fait face aujourd’hui à deux problèmes.
Il s’agit, a-t-il dit, de « l’emballement constaté sur les importations financées
par les crédits à la consommation, notamment les véhicules et de l’endettement des ménages avec l’absence d’une centrale des risques au niveau de la Banque d’Algérie pour centraliser ce risque ». « Si le crédit à la consommation doit être rétabli, une fois la centrale des risques est opérationnelle, ce sera au profit de la production nationale »,a-t-il précisé.
M. Djoudi avait indiqué que les crédits bancaires, notamment pour l’acquisition de voitures, pourraient être rétablis avec la concrétisation des projets de montage de voitures avec les constructeurs Renault, précisant que les crédits aux ménages n’ont pas été complètement supprimés puisque le financement bancaire pour l’acquisition de logements est toujours en vigueur