Le président du Front de la justice et du développement (FJD), M. Abdallah Djaballah, a affirmé vendredi à Alger que l’amendement de la Constitution devra être « approfondi et dans le fond ».
L’élaboration de la nouvelle Constitution « devra passer par un débat élargi et approfondi pour que l’amendement se fasse dans le fond », a indiqué M. Djaballah à l’ouverture d’une rencontre nationale avec les présidents des commissions nationales du FJD, soulignant que sa formation politique envisageait de formuler des propositions à cet effet. Il a précisé, à ce propos, que l’amendement doit englober l’ensemble de la Constitution en particulier le chapitre relatif aux pouvoirs afin de « réaliser un équilibre entre les trois pouvoirs » pour asseoir enfin « une véritable démarche démocratique ».
Il s’agit aussi, a-t-il dit, du chapitre sur les instances consultatives qui doivent impérativement, selon lui, être relancées au lieu d’être confinées dans un état d’ »inertie obéissant aux ordres venus d’en haut ».
D’autre part, le leader du FJD a souligné que la rencontre visait une concertation autour de questions d’une « extrême » priorité pour le parti dont la mise au point d’une stratégie réfléchie pour sa redynamisation.
Il a estimé en outre nécessaire pour le parti de « se concentrer sur la construction organique en vue de consacrer l’ensemble de ses potentialités actuelles et futures à la réalisation des objectifs tracés », faisant remarquer que cela « requiert un double effort pour la formation de cadres et de militants tout à fait en mesure de défendre le projet du FJD ».
S’exprimant sur la visite du président français François Hollande en Algérie qu’il a saluée , M. Djaballah a indiqué qu’ »il est important pour l’Algérie de s’employer à l’amélioration de ses relations avec les autres », relevant cependant que les préparatifs de la visite ont connu « une forme d’exagération ».
Evoquant la situation au plan international et, plus précisément au Mali, il a estimé que « l’Algérie devra rester attachée à sa position », celle d’éviter l’intervention militaire, ajoutant que certaines parties veulent entraîner la région vers un dérapage sécuritaire aux conséquences néfastes.