M. Belkhadem: le FLN attaché à sa position revendiquant des excuses officielles de la France

M. Belkhadem: le FLN attaché à sa position revendiquant des excuses officielles de la France
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Le secrétaire général du parti du Front de libération nationale (FLN), M. Abdelaziz Belkhadem, a réitéré samedi à Alger, la position « immuable » de son parti revendiquant des « excuses » de la France officielle pour les crimes contre l’humanité perpétrés par la France coloniale en Algérie.

Dans une allocution lors de la conférence nationale sur « Les évènements du 17 octobre, crime d’Etat », M. Belkhadem a indiqué que « le parti FLN demeure attaché à sa position revendiquant des excuses de la France officielle pour les crimes commis par la France coloniale et la reconnaissance de toutes les souffrances qui en ont découlé et subies à ce jour par le peuple algérien ».

Il a ajouté que « les crimes de l’Etat français colonial ne datent pas du 17 octobre mais depuis que celui-ci a foulé le sol de l’Algérie », soulignant que la commémoration de ces évènements « vise à rendre hommage aux chouhada mais aussi à rappeler le sens patriotique qui nous a unis tout au long de ces années ». « Outre les tueries, les crimes de la France comptent également les déportations, les privations et les tentatives d’effacement des composantes de l’identité nationale et cela se limite pas à une seule date, a-t-il poursuivi.

Le secrétaire général du FLN a cité à ce propos, les camps réservés par la France coloniale aux Algériens, affirmant que « la France et certains pays européens incriminent en vertu du droit tous ceux qui nient l’holocauste lors de la deuxième guerre mondiale mais oublient d’incriminer ce qui a été perpétré en Algérie ».

LG Algérie

Il a ajouté que le parti FLN, fidèle à son engagement historique, « assume la responsabilité de poursuivre le respect du message de Novembre et des chouhada et adhère, de génération en génération, à ses nobles principes tout en restant attaché au droit légitime de faire face à toute tentative visant à semer la confusion dans le but d’occulter les actes de la France d’aujourd’hui ».

A l’approche du 50e anniversaire de l’indépendance, la France, a affirmé M. Belkhadem, avait mobilisé des moyens matériels et humains colossaux pour « pervertir l’histoire, porter atteinte à ses héros et symboles et jeter le doute sur les faits historiques parmi les générations montantes tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays ».

Ces tentatives ont débuté par « la glorification des +harkis+ et du colonialisme ainsi que des déclarations de certains politiques français qui visent dans leur ensemble à fuir l’histoire », a-t-il poursuivi.

Se référant à une citation d’un philosophe selon laquelle l’homme « ne peut posséder l’argent qu’il faut pour changer le cours de l’histoire », il a estimé que la France avec ses générations successives, ses fonds et son arsenal militaire et médiatique » ne pourra changer son histoire maculée de sang et ne peut effacer de son front, l’opprobre du colonialisme en Algérie et en Calédonie ».

« Toutefois, ce qui est déplorable ne réside pas dans les propos de ces derniers car ayant, dès le début, affiché animosité et hostilité à l’Algérie mais dans le fait que certains, ici, en Algérie voudraient mettre le parti FLN au musée », a-t-il estimé.

« Celui qui voudrait mettre le parti FLN au musée n’est pas encore né », a renchéri le premier responsable du parti FLN à ce propos.