Le SG du FLN, M. Abdelaziz Belkhadem, a rappelé, hier lors de l’émission «Débats de l’heure» diffusée par la télévision nationale, les urgences en matière de réformes selon la vision du parti, à savoir la révision de la loi électorale qui devra se faire «en consultation avec toutes les parties», pour aborder ensuite celles régissant les partis politiques, les associations, le secteur de l’information ainsi que le code communal.
A une question des journalistes sur la position du FLN sur les réformes politiques que l’Algérie devra introduire, le patron du FLN précise que celles-ci doivent se faire «au sein des institutions». Il exclut d’emblée l’idée de dissolution de l’APN et donc d’élections anticipées qui «ne sont valables qu’en cas de crise». Il a énuméré les autres cas de figure qui appellent ce type de réponse, à savoir l’émergence d’une majorité qui «veut renforcer sa représentativité» ou encore une nouvelle force politique à qui «on voudrait donner une chance en l’associant à la vie politique».
Le FLN, souligne Belkhadem, a été «le premier à militer dès 2006, pour une réforme en profondeur de la Constitution» mais s’il se dit satisfait entre-temps de la révision partielle qu’avait introduite le président de la République. Quant à savoir quel type de régime, présidentiel ou constitutionnel, conviendrait le mieux au pays, M. Belkhadem qui se dit partisan du principe de «la séparation des pouvoirs», note qu’il est favorable à un régime présidentiel à l’américaine. Notre système actuel est, dit-il, «hybride» empruntant aux règles du régime parlementaire et présidentiel en même temps. Ce schéma de fonctionnement peut être «source de blocage dans le cas où le Parlement est issu d’une majorité et le Président d’une autre», explique M. Belkhadem. «Ce qui n’est pas heureusement le cas aujourd’hui», poursuit-il.
Pour les prochaines échéances, Belkhadem est catégorique, le FLN ne voudrait pas se prononcer sur une éventuelle candidature, estimant qu’il est «prématuré d’en parler». Cela dit, il envisage de donner un nouveau visage au vieux parti en incluant deux catégories essentielles, la jeunesse et l’élément féminin, qui ne se contenteront pas de renforcer ses rangs mais de «prétendre à des postes de responsabilité», promet M. Belkhadem. Ce dernier a toutefois minimisé l’ampleur de la fronde au sein de ses rangs la considérant comme celle «d’hommes de positions et non d’idées». Et justement, à propos d’idées, dans le domaine politique, le FLN qui a adhéré plusieurs années à l’Alliance ne compte pas aller vers «le partenariat politique», au motif que chaque formation «a ses idées, son programme», rappelle M. Belkhadem.
Au plan social, le représentant du FLN n’a pas manqué aussi de mettre en garde la société sur les secousses qui agitent certaines capitales arabes, appelant à la vigilance, tout en invitant le mouvement associatif à jouer son rôle en comblant «le déficit de l’intermédiation».