Le président du CNES appelle à une conjugaison des efforts qui permettrait d’aplanir les difficultés rencontrées dans l’application des programmes de développement local.
«Les dysfonctionnements qui induisent des retards dans le développement local ont été constatés, et pour y remédier, il nous faut des réformes radicales», a déclaré hier Mohamed Seghir Babès, président du Conseil national économique et social (CNES), lors de sa visite à Blida dans le cadre des assises locales qui prennent fin le 9 novembre. Devant cette situation, il demande à ce que chaque problème soit réglé à temps et de façon efficace. «On ne tire pas des plans sur la comète», clame-t-il.
Réunissant les responsables des wilayas de Blida et de Médéa, M. Babès estime que ces assises locales sont un « exercice commun, démocratique, transparent qui va de la base vers le sommet, ainsi qu’une mission noble que nous a confiée le Président de la République». Cet exercice et travail de confrontation, dit l’orateur, permet de bien cerner les objectifs d’un meilleur développement local. Cette démarche qui constitue le point de départ pour le Cnes a, rappelons-le, été mise en relief par le Chef de l’Etat lors du Conseil des ministres tenu le 2 mai. Et par développement, M. Babès pense répondre à temps aux sollicitations et doléances des citoyens. Une fois ces rencontres achevées, le Cnes procédera à l’ouverture des assises régionales à compter du 13 novembre, avant d’entamer, en fin de décembre, les assises nationales.
En outre, l’orateur appelle à une conjugaison des efforts qui permettrait d’aplanir les difficultés rencontrées dans l’application des programmes de développement local. «Nous avons constaté que de nombreux problèmes et difficultés sont partagés entre des wilayas limitrophes. Il serait plus judicieux de conjuguer les efforts pour les aplanir», a-t-il dit lors des débats. Il fait savoir que la consolidation des résultats « remarquables » atteints par l’Algérie dans le domaine du développement local nécessite «une plus grande programmation et une plus importante planification, de sorte à rendre les politiques publiques plus performantes». Ces rencontres locales qu’organise la Cnes sont, aux yeux du conférencier, « une nouvelle dynamique et une plate-forme consensuelle », qui permet au « train » du CNES d’être toujours en marche. Plus explicite, M. Babès souligne que « c’est la bonne gouvernance qui est visée ». Dans son intervention, le wali de Blida a fait part des difficultés rencontrées, des réalisations et des perspectives de la wilaya. En dépit du travail accompli, il estime que les problèmes de l’habitat persistent, ainsi que les déficits enregistrés dans la construction des complexes sportifs. Comme il espère voir sa wilaya bénéficier de l’eau du barrage de Taksebt et d’un tramway. Aussi, « l’un de mes objectifs est de faire du CHU de Blida un pôle d’excellence ». Lors des débats, M. Babès a évoqué la vulgarisation de la « citoyenneté responsable» par l’implication des citoyens dans la prise de décision afin de contribuer au développement local. «Il faut impliquer le citoyen pour lui permettre d’exercer la citoyenneté responsable. Il faut également légiférer dans ce sens », a-t-il expliqué. Le développement local exige également, selon lui, une redéfinition du rôle et des missions attribués aux chefs de daïra et aux présidents des Assemblées populaires communales pour les adapter aux réelles attentes et préoccupations des citoyens.
Fouad Irnatene