Le président sahraoui, Mohamed Abdelaziz, a qualifié ce matin à Alger l’enlèvement récent des trois membres d’ONG européens dans les camps de réfugiés sahraouis, d’ « acte terroriste » visant le Front Polisario et le peuple sahraoui « qui continue de souffrir du terrorisme de l’Etat marocain « .
Le président Abdelaziz, qui intervenait à l’ouverture de la 2ème conférence internationale sur le thème » Le droit des peuples à la résistance : le cas du peuple sahraoui « , a réitéré sa condamnation » la plus forte » de cet » acte terroriste lâche » qui a visé les camps de réfugiés sahraouis et conduit à l’enlèvement de trois coopérants européens travaillant dans le domaine humanitaire.
La République arabe sahraouie démocratique (RASD), qui adhère à la Convention de lutte contre le terrorisme de l’Union africaine, » ne ménagera aucun effort pour libérer les otages dans les plus brefs délais « , a-t-il assuré, appelant à la condamnation de ce crime et à la solidarité avec les victimes et leurs familles. » Il s’agit d’un acte terroriste qui vise le Front Polisario et accentue les douleurs du peuple sahraoui qui a souffert et continue de souffrir du terrorisme de l’Etat marocain et de ses crimes contre l’humanité qu’il ne cesse de perpétrer depuis son invasion militaire » du Sahara occidental, a-t-il ajouté.
Dans ce contexte, Mohamed Abdelaziz a appelé la communauté internationale à exercer des pressions et imposer des sanctions contre le gouvernement marocain afin qu’il cesse d’empêcher l’organisation d’un référendum pour l’autodétermination du peuple du Sahara occidental.
» Le non respect des engagements contractés met le Maroc en porte-à-faux avec le droit international et nécessite une réaction de la part de la communauté internationale qui doit exercer des pressions et imposer des sanctions contre le gouvernement marocain afin qu’il cesse d’obstruer l’organisation du référendum « , a-t-il déclaré.
M. Abdelaziz a exhorté la communauté internationale, qui s’est empressée d’adopter des résolutions protégeant les civils dans plusieurs régions du monde, à avoir » le même sens de responsabilité vis-à-vis des graves violations des droits humains commises par le Maroc depuis son invasion et dont sont témoins des ONG et institutions des droits de l’homme y compris le Haut commissariat aux droits de l’homme de l’Onu « .