Un accueil triomphal a été réservé par les Bejaouis à Ali Benflis, candidat à l’élection présidentielle, qui s’est rendu jeudi dans cette wilaya où il a tenu un meeting. Il s’est engagé, une fois élu, à officialiser tamazight en précisant que chaque citoyen « est libre de vivre son entière amazighité ». « Je vous promets de prendre une position officielle concernant cette question et d’engager un large débat dans ce sens », affirme-t-il.
Pour Benflis, sans tamazight, notre Algérie sera amputée d’une importante partie de son corps. « Le temps de la dictature est révolu. Vous êtes des géants », déclare-t-il en rendant un hommage au leader Hocine Aït-Ahmed, qu’il qualifie « de grand homme qui s’est engagé dans le champ de bataille avant beaucoup d’autres qui se disent plus nationalistes que lui ». L’ancien chef de gouvernement est revenu sur les contours de son projet de renouveau national, en affirmant que la révision constitutionnelle sera ouverte à tous les courants politiques afin d’arriver à une loi fondamentale « consensuelle ».
Le candidat a indiqué par ailleurs qu’il faudrait éradiquer à jamais « l’ère de la paternité » en instaurant plus de liberté dans les pratiques politiques et économiques du pays. Il a profité de l’occasion pour faire un clin d’œil à la diaspora en faisant savoir qu’il compte mettre en place un conseil de la communauté établie à l’étranger relevant directement de la présidence de la République. Il s’est engagé également à revoir les tarifs des billets concernant le transport aérien et maritime notamment durant les périodes estivales. Benflis a promis de revoir la carte consulaire et de réduire la taxation concernant l’enregistrement diplomatique tout en assurant qu’il envisage d’ouvrir de nouvelles banques au profit de la communauté algérienne établie à l’étranger.
Il a encore affirmé qu’il facilitera l’accession au foncier. Après son meeting à Bejaia, le candidat s’est dirigé vers Jijel où il animé un autre rassemblement. Il a déclaré d’entrée que sa candidature se veut « noble » dans la mesure où elle a pour objectif de venir « libérer les citoyens souffrant d’une crise à multiples facettes, économique, politique, sécuritaire et sociale ». Selon Benflis, il faut ériger un Etat moderne en préservant notre histoire et nos coutumes. « Nous avons besoin d’un chef d’Etat croyant en ce pays souffrant toujours des séquelles de la crise », indique-t-il soulignant qu’une partie de la société participe à la prise de décision alors que l’autre est totalement absente de la scène nationale. Dans ce cadre, il citera « les ex-internés du sud » à qui il promet la réhabilitation de leurs droits dans le cadre d’une commission qui sera mise en place pour solutionner ce dossier.
