La ville de Lyon a rendu un vibrant hommage à l’écrivaine et chanteuse d’origine algérienne Taos Amrouche en renommant une rue en son honneur. La rue des enfants, située devant l’école élémentaire Robert-Doisneau, porte désormais le nom de cette figure majeure de la culture française et algérienne.
L’inauguration, qui a eu lieu le mardi 16 septembre, a été l’occasion de saluer l’engagement de cette artiste qui s’est battue pour faire entendre sa voix.
Déjà piétonnisée et végétalisée en novembre 2024, la fin de la rue Sergent-Blandan devient rue Taos Amrouche, en reconnaissance de son travail d’écrivaine et d’interprète de chants berbères et kabyles.
🟢 À LIRE AUSSI : Polémique en France après l’inauguration d’un établissement en hommage à Annie Steiner
Une rue à Lyon renommée Taos Amrouche
La rue des enfants, devant l’école élémentaire Robert-Doisneau, porte désormais le nom de l’écrivaine et chanteuse française Taos Amrouche. L’inauguration a eu lieu le mardi 16 septembre 2025, en présence de la maire du premier arrondissement, Yasmine Bouagga.
L’inauguration a rassemblé des élus, des élèves, des parents d’élèves ainsi que le groupe Azar Belkadi et la chorale Tilawin, marquant ainsi une reconnaissance durable pour une artiste dont l’héritage continue d’inspirer, en particulier les femmes, aujourd’hui encore luttent pour se faire entendre.
Née à Tunis en 1913, Taos Amrouche, de son vrai nom Marie-Louis Taos Amrouche, fut une figure majeure de la culture berbère et française. Issue d’une famille berbère et chrétienne, elle a grandi dans un environnement où se mêlaient plusieurs traditions et cultures. Cette enfance a forgé son identité unique et a influencé son œuvre.
🟢 À LIRE AUSSI : L’écrivaine algérienne Samira Negrouche nommée Chevalière de l’Ordre des Arts en France
Taos Amrouche, une voix, une plume et un héritage
Après s’être installée à Paris, Taos Amrouche s’est lancée dans une carrière artistique diversifiée. Elle s’est passionnée pour les chants kabyles, qu’elle a interprétés sur les scènes internationales, grâce à sa voix exceptionnelle.
Parallèlement, elle a publié son premier roman « Jacinthe noire » en 1947. À travers ses œuvres souvent autobiographiques, elle a exploré les thèmes de l’exil, de l’identité féminine et de la quête de soi, tout en utilisant son écriture pour dépeindre les luttes internes de ses personnages.
Engagée dans la transmission du patrimoine oral kabyle, elle a recueilli les contes et les chansons de sa mère pour les préserver. Ses efforts ont donné naissance à son deuxième roman « Grain magique » qui témoigne de son profond attachement à ses origines. Taos Amrouche est décédée en 1976, mais sa voix et son œuvre continuent de résonner, faisant d’elle une étoile qui brille encore.
🟢 À LIRE AUSSI : Pfizer confie la direction de son Cluster Afrique du Nord à l’Algérienne Ouardia Djoudjai