Totalement apathiques, les Lyonnais ont concédé une défaite logique (2-0) face à des Valenciennois qui ont sans doute assuré définitivement leur maintien.
Compte rendu du match
Relégués à six points de l’OM et à quatre de Bordeaux au coup d’envoi, les Lyonnais devaient impérativement s’imposer pour rester dans la course au titre, voire pour ne pas se voir débordés par Paris pour la troisième place synonyme de tour préliminaire de la Ligue des Champions. Un objectif somme toute dans leurs cordes, même si Valenciennes ne l’entendait pas de cette oreille et espérait bien profiter de la fébrilité actuelle de l’OL pour se rapprocher un peu plus du maintien, son seul et unique objectif.
Audel enfonce Lyon
Si les Valenciennois étaient bien en place et s’appliquaient avant tout à bien défendre, ils avaient le tort de trop abandonner le ballon aux Lyonnais qui campaient dans leur moitié de terrain. Ceux-ci n’en profitaient guère, même si Fabio Santos (7e) et Mounier, d’un lob difficile mais bien dosé (12e), obligeaient Penneteau à intervenir. C’était peu, trop peu, et cela donnait confiance à des Nordistes qui pointaient peu à peu le nez à la fenêtre. Deux frappes de Tiéné (21e, 22e), largement hors du cadre, sonnaient comme un avertissement sans frais. Le problème, c’est que Lyon ne réagissait pas et allait le payer cash. Sur une touche rapidement jouée par Pujol, Audel déposait la défense centrale des Gones et trompait Lloris d’une frappe très croisée (1-0, 24e). Le public du Nungesser laissait éclater sa joie, mais il allait littéralement exulter quelques minutes plus tard. Sanchez récupérait un ballon au milieu du terrain et lançait Audel dans la profondeur. Celui-ci s’en allait défier le portier lyonnais et, pour la seconde fois, il remportait son duel pour faire le break (2-0, 29e). Le plus grave pour l’OL, c’est que les joueurs rhodaniens ne présentaient aucun signe de révolte et ce n’est pas la frappe de Benzema dans la niche de Penneteau (40e) qui inquiétait les Nordistes. Devant tant d’apathie, certains supporters lyonnais quittaient même le stade avant la mi-temps et ne voyaient donc pas Ederson expédier une frappe sur le poteau de Penneteau (45e). Dans la foulée, Lloris remportait enfin un duel face à Audel, mais celui-ci pouvait centrer pour Pujol dont le retourné acrobatique passait largement au-dessus des buts. Cela n’empêchait pas l’équipe de VA de regagner les vestiaires avec un avantage mérité.
L’OL incapable de réagir
Très énervé, Claude Puel injectait du sang neuf avec les entrées de Kallström et Delgado à la place de Fabio Santos et Bodmer. Durant quelques minutes, on sentait un OL plus inspiré, mais une tête d’Audel légèrement au-dessus des buts de Lloris (50e) et une frappe de Bangoura contrée par Cris (53e), refroidissaient immédiatement les ardeurs rhodaniennes. Sur chaque contre, la défense lyonnaise était à l’agonie, à l’image d’un Cris débordé sur chaque accélération d’un Audel virevoltant. Lloris était lui aussi fébrile et était lobé sur un corner valenciennois, mais il n’y avait personne pour pousser le ballon au fond des filets (63e). Benzema faisait bien passer un petit frisson dans le stade avec une belle frappe croisée, mais Penneteau s’interposait en deux temps (67e). Encore une fois, cette timide réaction était bien insuffisante pour contrarier des Nordistes parfaitement en place et qui attendaient de placer un contre assassin. Sur l’un d’eux, Pujol tentait une reprise de volée audacieuse mais ne trouvait pas le cadre (82e). Lyon semblait attendre la fin de son calvaire et les dernières minutes du match était presque anecdotiques. Cela permettait essentiellement au public de faire la fête et de chanter pour célébrer un maintien désormais quasiment acquis, sauf catastrophe. Quant aux Lyonnais, ils ont sans doute dit adieu à leurs derniers rêves de titre, mais ils devront surtout montrer bien autre chose pour se qualifier pour la Ligue des Champions.
Le jeu et les joueurs
Le public du Nungesser a pu adresser une vibrante ovation à ses joueurs au terme de cette rencontre. Un hommage mérité car les Valenciennois ont livré une bien belle copie, à commencer par le héros du jour, Audel, auteur d’un doublé et d’accélérations incessantes qui ont mis au supplice l’arrière garde de l’OL. Bon match également de Pujol, auteur d’une passe décisive, mais aussi de Danic, tous deux très présents offensivement. Les défenseurs ont eux aussi évolué à un très bon niveau, à commencer par la charnière Bisevac-Ducourtioux très rarement prise en défaut. Si on ajoute à cela un milieu efficace, avec un Sanchez parfait à la récupération et lui aussi auteur d’une passe décisive, on comprend mieux que Valenciennes ait remporté une belle victoire.
Longtemps, Lyon a pu compter sur une force de caractère hors norme et des joueurs refusant la défaite. Cette ère semble révolue, tant les Gones ont fait preuve de résignation et d’apathie. Bodmer et Fabio Santos, tous deux sortis à la mi-temps, ont ainsi traversé ce match comme des zombis, mais ils ne sont pas les seuls à blâmer. La défense centrale s’est en effet illustrée par sa passivité, les attaquants valenciennois mettant Boumsong et, surtout, Cris au supplice sur chaque accélération d’Audel. Dans le même temps, Lloris ne s’est pas montré aussi souverain qu’en début de saison et c’est toute la maison lyonnaise qui tremblait sur ses bases. Quant à Clerc, souvent pris en défense, il n’est jamais monté pour apporter le surnombre. Benzema, sur un ou deux éclairs, a bien tenté de renverser la situation mais il était bien trop seul à se démener sur le front de l’attaque, Mounier et Ederson, malgré une frappe sur le poteau de ce dernier, ayant été bien trop discrets.
Résultats de la 34e journée :
Samedi 2 mai :
Valenciennes-Lyon 2-0
Lorient-Lille 3-1
Grenoble-Nice 0-0
Monaco-Auxerre 0-1
Saint-Etienne-Nancy 0-0
Caen-Le Mans 3-1
A suivre
Marseille-Toulouse
Dimanche 3 mai :
17h
Paris SG-Rennes
Nantes-Le Havre
21h
Bordeaux-Sochaux