Lycées, entre phénomènes de mode et mesures de chasteté

Lycées, entre phénomènes de mode et mesures de chasteté

Un sujet qui a toujours fait polémique en Algérie refait surface cette année avec des critères tantôt compréhensibles et justifiables tantôt saugrenus et abusés. On parle bien de la tenue vestimentaire dans les établissements scolaires.

Les lycées algériens sortent instruction après instruction, chacun fixe des règles concernant la tenue correcte exigée pour les filles et les garçons, et ce, hormis la blouse obligatoire pour tous, dès la rentrée scolaire. C’est le cas du lycée Houari Boumediene d’El Achir de la Wilaya de Bordj Bou Arreridj, publiant une instruction qui dicte, selon son règlement intérieur, les critères de cette tenue.

De l’interdiction de “coupes bizarres qui vont à l’encontre de l’éthique de l’éducation et de l’enseignement”, les pantalons déchirés et les casquettes pour les garçons, les vêtements “serrés” pour les filles, toujours pour les lycéennes pas de maquillages ou d’accessoires et pour couronner le tout, on sait que l’utilisation du téléphone portable est interdite, or on parle ici d’interdiction de le ramener dans l’enceinte de l’établissement.

Quant aux mesures préventives contre le Covid-19, elles ont été timidement mentionnées en bas.

Tenue correcte, le bouchon est-il poussé un peu trop loin ?

C’est un sujet clivant, aussi bien entre les élèves que leurs parents, certains félicitent ces restrictions et trouvent que c’est tout à fait normal d’imposer ces règles, d’autres déplorent toutes ces interdictions exagérées en s’interrogeant sur leur pertinence quant au bon déroulement du cours.

Il est important de préciser que si toutefois, ces interdictions qui semblent porter atteinte à la morale publique ne sont pas respectées, l’élève en question ne pourra pas accéder à l’établissement.