Cet établissement secondaire est paralysé depuis plusieurs jours par une grève générale déclenchée d’abord, par le collectif des travailleurs, ensuite, les enseignants suivis par les élèves.
«Nous voulons étudier et préparer nos examens comme tous les autres lycéens, mais les conditions ne s’y prêtent pas et nous sommes là aujourd’hui pour interpeller les responsables afin d’agir au plus vite», c’est en ces termes que les lycéens de l’ex- technicum d’Ihhadaden ont expliqué hier le rassemblement qu’ils ont tenu devant le siège de la direction de l’éducation.
Cet établissement secondaire est paralysé depuis plusieurs jours par une grève générale déclenchée d’abord, par le collectif des travailleurs, ensuite, les enseignants suivis par les élèves. Une colère qui s’est généralisée et qui trouve sa raison d’être dans l’état de dégradation avancée des salles de cours et autres locaux administratifs, rongés par l’amiante, les infiltrations d’eaux pluviales et la vétusté.Des conditions préoccupantes, qui ne datent pas des premières pluies hivernales, et où les autorités concernées tardent à y répondre par une prise en charge à même de permettre un bon fonctionnement de l’établissement. Alors que la plupart des établissements du genre construits durant les années 1980 ont été démolis et reconstruits, à l’image du CEM Irid Mohand Améziane d’Akfadou, le technicum de Béjaïa, bien que situé au chef-lieu de la wilaya, est resté en marge.
L’opération de désamiantage de ce lycée traîne et les désagréments causés par les inondations, suite aux dernières intempéries qu’a connues la région se sont ajoutés pour donner lieu à un climat de travail des plus insupportables. Des plafonds endommagés par les infiltrations des eaux pluviales, dont des parties se détachent allègrement avec tout ce qu’elles charrient comme élément de nuisance sur les occupants.

«Nous avons alerté à maintes reprises les autorités, qui n’ont donné aucune suite à nos doléances et la situation n’a fait qu’empirer», se plaignent en choeur les enseignants, les travailleurs et les élèves. Hier, le wali Mohamed Hattab et les responsables de la direction de l’Education nationale se sont déplacés sur les lieux pour prendre les mesures les plus urgentes. On sait déjà qu’une commission d’inspection s’est rendue récemment sur les lieux afin de procéder à un état des lieux et élaborer une fiche technique d’un projet de réaménagement et de réfection de l’ensemble des structures de cet établissement. Les pourparlers entre les grévistes et les autorités se sont soldées par un accord, dont la teneur n’est pas encore divulguée. La tendance était hier en fin de journée à la reprise probable des cours dès aujourd’hui à moins d’un revirement qui viendrait mettre en péril cette entente entre les deux parties.