Le lycée technique d’Ihaddaden, dans la banlieue béjaouie, est paralysé depuis lundi par une grève générale déclenchée par le collectif des travailleurs, les enseignants et les élèves.
Ces derniers, déjà préoccupés par l’état de dégradation avancée de la plupart des infrastructures de leur établissement, rongées par l’amiante et la vétusté, s’insurgent contre le “laxisme” des autorités concernées quant à la prise en charge de leurs doléances. Outre le retard enregistré dans l’opération de désamiantage des anciennes infrastructures de ce lycée, les grévistes interpellent les responsables de la wilaya sur les désagréments causés par les inondations, suite aux dernières intempéries qu’a connues la région de Béjaïa.
Ils se plaignent notamment des plafonds endommagés par les infiltrations des eaux pluviales, dont des pans se détachent, mettant en danger la vie des lycéens, mais aussi des enseignants et autres travailleurs des corps communs. “Nous travaillons dans des conditions les plus lamentables. Nos infrastructures sont composées d’amiante. Nous avons déjà perdu des lycéens qui sont morts à cause de cancers, dus probablement à cette matière dangereuse qu’on dit cancérigène.
Nous avons alerté à maintes reprises les autorités, mais malheureusement, aucune suite n’a été donnée à nos requêtes. Aujourd’hui, la situation a empiré avec toutes ces inondations qui affectent notre établissement.” On apprend que les responsables de la Direction de l’éducation nationale ont déjà diligenté une commission d’inspection afin de procéder à un état des lieux et élaborer une fiche technique d’un projet de réaménagement et de réfection de l’ensemble de structures de cet établissement.

Contacté hier après-midi, le secrétaire général de l’académie de Béjaïa, Bezza Benmansour, nous a fait savoir qu’il était dehors, donc occupé par son travail sur le terrain.
Nous aurions aimé avoir sa version par rapport aux revendications des grévistes du lycée d’Ihaddaden.