Luttes féroces pour les postes de maire et P/APW, Coups de théâtre et revirements d’isoloir

Luttes féroces pour les postes de maire et P/APW, Coups de théâtre et revirements d’isoloir
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Les séances d’installation des présidents d’APC et APW s’accélèrent à la veille de l’expiration des délais impartis. Dans certaines localités du pays, ces cérémonies «houleuses» rehaussées par les walis pour les APW et les chefs de daira pour les APC, se déroulent dans un climat électrique qui tourne à des scènes de violence et d’empoignade.

La bataille des élections locales du 29 novembre n’en finit pas. Après la course aux candidatures et la guéguerre enclenchée à la veille de la campagne électorale émaillée, il faut le dire, par plusieurs dépassements, l’annonce des résultats du scrutin local du 29 novembre n’a pas pour autant mis fin à la spéculation et au débat concentré sur le contrôle des Assemblée locales ( APC et APW).

Dans certaines communes, les tractations et les alliances n’aboutissent pas souvent en raison des obstacles mis par certains candidats qui font tout pour qu’aucune issue ne soit dégagée.

Dans certaines communes où les partis candidats parviennent à trouver un terrain d’entente, des surprises de dernière minute surviennent. Des cas édifiants que nous étalons démon-trent à quel point des voix minoritaires, pour ne pas citer les partis qui les ont recueillies, font basculer et fausser tout calcul et pronostic précédemment établis.

En d’autres termes, des revirements opérés en catimini produisent de véritables coups de théâtre dans certaines APC où les jeux de coulisses fonctionnent à merveille. Très souvent, dans des communes où le clanisme et les dividendes l’emportent sur toute autre considération, l’installation des exécutifs communaux surtout n’obéit pas évidemment à l’intérêt général et à celui des citoyens, mais plutôt à des intérêts purement personnels.

Chaque jour, la presse écrite nationale fait état de rapports des communes où l’installation des membres de l’Assemblée communale relève parfois de l’impossible. La désignation de P/APC bute sur l’opposition inexpliquée de certains candidats qui, mettant les bâtons dans les roues, jouent toutes leurs cartes pour aboutir non pas à une issue mais à un blocage.

Nonobstant les rapprochements arrachés à coup de négociations et de tractations, des revirements à l’heure de vote à bulletins secrets chamboulent toute prévision. C’est le cas à Béjaïa où trois partis ( RCD, FLN, RND) se sont légués contre un ennemi commun, à savoir le FFS, mais tout a tourné au mal derrière l’isoloir. Effectivement, les trois partis qui ont fait alliance pour faire tomber le FFS n’a pas marché.

Un autre exemple plus édifiant, celui de l’APC d’Algercen- tre où plus deux partis disputent la présidence de cette commune hautement symbolique et très lotie en matière de rallonge budgétaire vu son nombre d’habitants. Dans cette commune qui est désormais sous le contrôle du parti de Amara Benyounès (MPA), lui revient après des tractations marathoniennes qui ont failli déborder.

En fin, une seule voix a faussé tous les calculs des autres rivaux ou bien candidats à la présidence de cette mairie du chef-lieu d’Alger-centre. Désormais, le tête de liste du MPA qui n’est autre qu’un transfuge du RND, est désormais maire d’Alger-centre sauf retournement de dernière minute. A Boumerdès également, c’est au terme de tractations et de négociations que les membres de l’Assemblée de wilaya APW) ont été élus.

C’est à l’issue de vote à bulletins secrets que le FLN, grâce à l’alliance contractée avec le FFS et le MPA, a pu remporter la présidence de cette APW, disputée par cinq partis. Dans la même wilaya, il a fallu un deuxième tour pour trancher le sort de l’APC du chef-lieu. Souvent considérées comme les plus importantes, les communes des chefs-lieux de wilaya attisent les convoitises et font courir plus de candidats.

De par le nombre d’habitants, ces communes sont riches par leurs recettes de surestaries recueillies grâce aux entités économiques (privées ou publiques) installées sur son territoire. D’où les conflits qui émergent en aval et en amont des élections locales qui son souvent émaillées de confrontation et de haines claniques, le tout motivé par des intérêts purement spécifiques et individuels au détriment de celui du citoyen.

Y. M.