Vous êtes surmenée, fatiguée de vos journées, pourtant la nuit vous ne trouvez pas le sommeil. Vos nuits sont courtes, les lendemains difficiles et vous n’en voyez plus le bout. Commence alors la longue bataille contre l’insomnie, un mal parfois difficile à cerner et à soigner. Contrairement aux idées reçues, le remède miracle ne prend pas forcément la forme d’une boîte de somnifères.
Pourquoi je ne trouve pas le sommeil ?
Nous sommes plus de 10 millions en France à souffrir de troubles du sommeil et les raisons sont nombreuses. Un sommeil déséquilibré peut être la conséquence d’une activité intense au travail. Vous pensez à trop de choses à la fois, les tâches que vous multipliez vous stressent, vous y pensez en vous couchant. Vous devenez hyperactive et vous compensez la fatigue par une activité.
L’anxiété provoque aussi des troubles du sommeil. Elle produit notamment du cortisol, une hormone qui mobilise totalement en période de stress et qui vous garde éveillée. Autres causes de l’insomnie : la dépression, des règles douloureuses, un environnement stressant et bruyant, des somnolences quotidiennes dans les transports, des siestes qui s’allongent, une mauvaise alimentation riche en graisses et en sucres…
C’est grave docteur ?
Une insomnie non traitée peut devenir très handicapante au quotidien. Lorsque les troubles sont fréquents, ils peuvent causer des sautes d’humeur, des états nerveux et interférer sur la vie personnelle. Ne laissez pas le mal s’installer !
Si vous sentez que vous n’êtes plus dans votre état normal et que ce manque de sommeil se répercute sur vos activités, consultez un spécialiste qui vous aidera à surmonter cette insomnie chronique et vous proposera différents traitements. Si les troubles sont provisoires (insomnie aigüe), une alimentation équilibrée, des tisanes ou des traitements d’appoint pourront régler le problème.
Les traitements
Contrairement aux idées reçues, les somnifères ne sont pas le remède miracle. Avant de s’accaparer la boîte de somnifères, consultez un médecin et demandez lui conseil. Ne prenez jamais les médicaments de quelqu’un d’autre et surtout, gare aux abus et aux mélanges ! Les somnifères peuvent causer une dépendance et aggraver la situation.
Des traitements plus doux, comme l’acupuncture, peuvent être envisagés. Cette médecine venue de Chine a pour but de faire à nouveau circuler l’énergie sans embouteillage pour retrouver un sommeil réparateur. En d’autres termes : l’acupuncteur va tenter de trouver l’endroit où se cache le mal pour rééquilibrer les énergies.
La luminothérapie est aussi utilisée contre l’insomnie. Elle consiste à utiliser les vertus de la lumière du jour pour retrouver un équilibre. Utilisée dans plusieurs centres du sommeil, la luminothérapie peut aider les personnes dont l’horloge interne est déréglée. Un dérèglement causé par deux phases : l’avance de phase et le retard de phase. Dans le cas de la première, les personnes vont s’endormir très tôt dans la soirée et se réveiller avant l’aube, vers 3 ou 4 heures du matin. Dans la seconde, elles s’endorment tard dans la nuit et se réveillent difficilement, en proie à une lourde fatigue qui les empêche de démarrer convenablement une journée. La luminothérapie intervient alors pour recaler l’horloge biologique en rappelant à l’organisme les deux phases marquantes : le jour et la nuit.
Le principe de cette thérapie par la lumière : s’exposer face à une lampe spéciale qui reproduit la lumière du jour pour rééquilibrer les rythmes circadiens (qui nous indiquent de dormir la nuit et d’être éveillé le jour). La luminothérapie est notamment utilisée par les travailleurs nocturnes dont le rythme est fortement perturbé.
Parfois, quelques simples gestes au quotidien permettent d’aller mieux : éviter des horaires trop variables, une consommation fréquente de café ou encore vaincre l’envie de passer des heures devant la télévision avant le coucher. Les tisanes à base de valériane ou l’essence de lavande à déposer sur l’oreiller avant le coucher sont aussi conseillées. La passiflore est également très bonne pour vaincre une période de stress intense, par exemple lors des périodes d’examens.
Les femmes sont davantage concernées
Les femmes seraient plus sujettes aux insomnies que les hommes car elles subissent davantage de troubles hormonaux. Règles, ménopause, maternité, prise de pilule… Autant de changements dans la vie d’une femme qui peuvent causer des troubles du sommeil. Des femmes enceintes ou jeunes mères dont le sommeil est perturbé par un nouveau-né sont souvent concernées.
Les personnes âgées de 60 ans et plus, atteintes d’une maladie chronique (asthme, insuffisance cardiaque…), ayant des troubles digestifs ou souffrant d’acouphènes sont aussi des victimes potentielles de l’insomnie.
Source : Plurielles – Comment lutter contre les insomnies ?