Le Daesh, un groupe terroriste sanguinaire
L’Occident qui a finalement décidé d’admettre la vérité et de s’attaquer sérieusement au terrorisme pratiqué par des organisations transnationales.
Un deuxième journaliste américain, vient d’être assassiné par ce qu’on appelle l’Etat islamique ou Daesh, son nom le plus réputé dans le monde. D’une logique criminelle sans précédent, cette organisation qui menace la sécurité du monde ne cesse de surprendre par ses activités funestes qu’elle ne manque pas de filmer et diffuser pour accrocher l’opinion internationale. Cette exécution intervient quelques jours seulement après l’assassinat d’un autre journaliste avec le même procédé et la même technique. Les deux exécutions ont ébranlé le monde dans un contexte menaçant qui concourt avec les discours guerriers de Washington qui prévoit l’élargissement des frappes aériennes contre les troupes de Daesh, en Syrie, après une série de frappes en Irak.
A ce propos, la Russie qui tient un autre discours appelle la communauté internationale à une coopération avec la Syrie qui fait face depuis plus de trois ans à un terrorisme barbare et ne connaissant que trop bien le profil de cette hydre meurtrière qui vise à étendre ses tentacules jusqu’au nord de l’Afrique pour instaurer un califat. Pour sa part, l’Europe balance sur deux positions, d’abord, par son appel à lutter contre Daesh par des frappes aériennes US sur le nord de l’Irak à la frontière du Kurdistan, ensuite la nécessité d’une résolution du Conseil de sécurité contre «Daesh» et «Jabhat Al-Nosra».
L’Occident qui a finalement décidé d’admettre la vérité et de s’attaquer sérieusement au terrorisme pratiqué par des organisations transnationales est aujourd’hui contraint de coopérer pour agir contre ceux qu’il a financés, armés et soutenus hier, au même titre que certains pays du Golfe et la Turquie.
Au même moment, la Syrie continue de lutter indépendamment contre la nébuleuse tout en gardant ses motivations pour une coopération qu’elle a exprimée par la voix de son ministre des Affaires étrangères Walid Al Moualim, en marge des sensibilités politiques nées en 2011 qui visaient à combattre le gouvernement syrien. En mettant la main dans la lutte internationale contre Daesh, les Occidentaux et à leur tête les USA doivent se passer du double discours cynique qui appelle à faire chuter les gouvernements arabes, du fait que leurs propres intérêts sont menacés.
A ce propos, le secrétaire d’Etat américain John Kerry a plaidé en faveur d’une large coalition mondiale pour lutter contre les djihadistes de l’Etat islamique (Daesh) en Irak et en Syrie. «John Kerry explique qu’il cherchera, en compagnie du secrétaire à la Défense Chuck Hagel, à former cette coalition lors des discussions avec ses partenaires occidentaux en marge du sommet de l’Otan au pays de Galles du 4 au 5 septembre», rapporte le New York Times, ajoutant, toujours selon Kerry «nous ne permettrons pas au cancer de l’EI de s’étendre à d’autres pays. Le monde peut affronter ce fléau, et au bout du compte le vaincre», le même quotidien souligne que «le président américain Barack Obama proposerait une stratégie contre l’Etat islamique lors d’une réunion du Conseil de sécurité de l’ONU, dont les Etats-Unis prendraient la présidence en septembre, a-t-il noté, estimant que cette coalition doit pouvoir recourir aux moyens politiques, humanitaires, économiques, juridiques et de renseignement, afin d’appuyer l’action militaire».
Concernant toujours l’Etat islamique un expert militaire algérien cité par un site Internet «Plan de paix pour le Sahara», relève «ne constitue aucunement une menace pour l’Algérie», précisant «ne peut être qu’un mirage normalement à la portée des belligérants locaux, l’Irak, la Syrie et leurs alliés, s’ils prenaient la peine de le combattre».
«Quand bien même les unités qui composent ce groupe terroriste sont dotées de matériels sophistiqués, leur renouvellement n’est pas aisé, d’autant que le soutien en lui-même, surtout pour leurs unités soi-disant modernes et mobiles, représente à lui seul 50% de la bataille». Pour lui, «l’ANP a acquis une expérience tout au long de la lutte contre le terrorisme et surtout au cours des séjours prolongés sur le plateau de Tindouf, bien avant l’irruption de la violence islamiste en Algérie».
Ce même expert militaire met en garde que «l’espace algérien ne sera en aucun cas un tremplin pour ces hordes, car cette menace que l’Occident veut faire peser sur notre pays n’est en fait qu’un épouvantail. Par contre, la seule menace possible est celle que ces hordes délègueraient à leurs éléments qui sèment le chaos en Libye et déstabilisent le Sahel». Il rappelle qu’«une telle menace a toujours été envisagée, celle-ci se limitera à des actions de va-et-vient le long de nos frontières Est, Sud et Sud-Est et qui, de toutes les façons, seront repoussées par les forces de sécurité algériennes».