Lutte contre l’habitat précaire à Oran, Une centaine de bidonvilles rasés

Lutte contre l’habitat précaire à Oran, Une centaine de bidonvilles rasés
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Près d’une centaine de baraquements de fortune ont été rasés au début de la semaine en cours

Lors de sa dernière sortie médiatique, le wali d’Oran, Abdelghani Zaâlane, a révélé qu’Oran est ceinturée par 41.000 bidonvilles.

Les services de wilaya en charge de la lutte contre l’habitat précaire viennent de se lancer dans une nouvelle campagne visant la démolition des bidonvilles implantés dans les communes de Mers El Hadjadj et Bir El Djir. Comme premier bilan, près d’une centaine de baraquements de fortune ont été rasés au début de la semaine en cours.

D’année en année, le phénomène des bidonvilles s’accentue, ceinturant la ville d’Oran ainsi que plusieurs agglomérations et alentours immédiats de la ville. C’est le cas relevé par les services en charge de cette question dans la commune de Hassi Bounif.

Ses habitants n’en reviennent pas dans leur «stress» au point de déplorer que le phénomène a pris des courbes fulgurantes tout en dénonçant la prolifération de ces habitations dénaturant l’esthétique de leur bourgade.

Hormis le constat fait, aucune politique ni stratégie ne sont arrivées à bout de la problématique.

L’éradication souhaitée est, contre toute attente, utopique tant que les taudis poussent comme des champignons un peu partout.

Les raisons de la croissance dudit phénomène sont multiples et variées, à commencer par la multiplication des opérations de relogement des familles dans le cadre du plan de lutte contre l’habitat précaire. C’est du moins ce que préjugent plusieurs cadres locaux expliquant que «le relogement ouvre les appétits à de nombreuses familles venant de partout pour dresser leurs tôles espérant être recensées et casées». Et d’ajouter que «ces groupements d’habitations sont dressés dans les terrains appartenant aux services domaniaux ou forestiers».

«Pour ces gens, squatter un lopin de terre signifie une attribution imminente d’un logement ou une pré-affectation», a-t-on souligné.

Après les centres urbains «ruralisés», c’est au tour des localités côtières qui sont infestées par le phénomène. C’est le cas relevé dans plusieurs localités rattachées administrativement à la daïra abritant la plus grande station balnéaire de Aïn El Turck.

Un peu partout dans les sables fins des plages de Saint-Germain, des Dunes, Bomo-plage, Bousfer-plage, la Grande Plage et même dans la somptueuse plage des Andalouses, les taudis font rage. Le constat est de visu perceptible. Sans pour autant donner un quelconque bilan exhaustif sur le nombre des baraques érigées à quelques mètres de la mer, les responsables des localités touchées par le fait confirment que «le phénomène a pris de l’ampleur ces derniers jours». Et d’ajouter que «cette problématique ne s’inscrit pas dans la durée étant donné que des mesures à la hauteur de l’événement sont décidées et seront prises dans les tout prochains jours». Qu’à cela ne tienne! Mais, la problématique est toujours présente.

La prolifération des bidonvilles est une réalité palpable. Le phénomène gagne du terrain dans la wilaya d’Oran. En effet, aucune des 26 communes n’est épargnée. Lors de sa dernière sortie médiatique, le wali d’Oran, Abdelghani Zaâlane, a fait état de 41.000 bidonvilles qui feront l’objet de sérieuses mesures à mettre en oeuvre dans les tout prochains jours.