Lutte contre l’excision des femmes : Hafid Derradji rejoint la cause

Lutte contre l’excision des femmes : Hafid Derradji rejoint la cause

Depuis 2008, l’UNFPA et l’UNICEF dirigent conjointement le plus grand programme mondial visant à accélérer l’élimination des mutilations génitales féminines (MGF), une pratique malheureusement encore assez répandue dans les pays arabes et africains. Le journaliste algérien, Hafid Derradji, s’est joint à la campagne en apportant tout son soutien à la cause.

En effet, Hafid Derradji a apporté son soutien à la cause. « je suis surpris de voir comment des individus peuvent justifier l’excision, qui a des risques avérés pour la santé des femmes et des filles et a souvent entraîné la mort », a-t-il dit dans une déclaration à l’UNFPA.

Il a tenu à revenir sur les dires d’Ahmed El – Tayeb, Imam de la mosquée al – Azhar qui avait affirmé que cette pratique n’est qu’une coutume néfaste dont la légalité n’est nullement avérée. D’ailleurs le pape Tawadros lui aussi avait rejoint cet avis en mettant le point sur le fait que l’excision soit une pratique dont l’origine est inconnue et qui n’existe pas au sein de l’Église.

Hafid Derradji a fini par faire un appel général pour que le message soit diffusé et partagé afin de “protéger nos sœurs et nos filles” de ce fléau.

La MGF, une pratique encore trop répandue

La MGF est une pratique qui consiste à modifier ou à blesser les organes génitaux féminins pour des raisons non médicales, et elle est internationalement reconnue comme une violation des droits humains.

On estime que quelque 200 millions de filles et de femmes vivant dans le monde aujourd’hui ont subi une forme de MGF et que 4,2 millions de filles risquent d’être excisées.

Dans ce programme conjoint, l’UNFPA et l’UNICEF visent à mettre fin à toutes ces pratiques très dangereuses d’ici à 2030. En effet, depuis sa création en 2008, plus de 5,5 millions de filles et de femmes ont bénéficié de la prévention, services de protection et de soins liés aux MGF.

Avec le soutien de l’UNFPA et d’autres agences des Nations Unies, plusieurs pays ont réagi en mettant en place des lois interdisant les MGF – notamment en Égypte, au Nigéria, au Soudan et en Gambie.