Les services de la Gendarmerie nationale d’Oulad Djellal ont réussi un coup de filet significatif contre le trafic de psychotropes. Grâce à une exploitation efficace d’informations de terrain, les unités de la brigade régionale ont mis en échec une tentative de passage d’une importante cargaison d’hypnotiques et anxiolytiques, représentant une menace grave pour la santé publique.
Au cours de cette opération ciblée, 14 840 capsules de Prégabaline 300 mg, de fabrication étrangère et à double signature, ont été saisies. Ce type de produit, fréquemment détourné de son usage thérapeutique, est classé parmi les substances psychoactives fortement surveillées. Les forces de l’ordre ont également saisi 60 000 dinars en espèces, quatre téléphones portables, et procédé à l’arrestation de deux individus soupçonnés d’appartenir à un réseau criminel structuré.
Une affaire qualifiée de menace à la santé publique
Les personnes arrêtées sont poursuivies pour crime de contrebande portant atteinte à la santé publique et pour possession et trafic de substances psychotropes au sein d’un groupe criminel organisé. Une procédure judiciaire a été engagée contre les mis en cause, qui seront présentés devant les juridictions compétentes une fois l’ensemble des démarches légales finalisées.
Cette saisie s’inscrit dans le cadre des efforts continus des forces de sécurité visant à endiguer le fléau de la drogue et des psychotropes, dont la prolifération constitue un enjeu majeur de sécurité et de santé en Algérie.
Classement mondial de la criminalité : quelle place pour l’Algérie en 2025 ?
Dans ce contexte préoccupant, les données du site Numbeo pour l’année 2025 apportent un éclairage chiffré sur la situation. Selon ce classement mondial basé sur un indice de criminalité et de sécurité, Alger obtient un indice de criminalité de 51,28, ce qui la classe dans la catégorie des villes à criminalité modérée. Son indice de sécurité s’établit, lui, à 48,72.
Ainsi, Alger se situe loin derrière des villes fortement criminalisées comme Caracas (Venezuela, 83,60) ou Port Moresby (Papouasie-Nouvelle-Guinée, 80,30), mais reste au-dessus de villes comme New York (États-Unis, 49,22) ou Paris (France, 55,41). Une position paradoxale, qui traduit la complexité de la situation : la capitale algérienne n’est pas parmi les plus dangereuses, mais ne peut être considérée comme pleinement sûre.
À l’échelle mondiale, les villes les mieux classées en termes de sécurité sont Abu Dhabi (Émirats arabes unis, 15,49) et Doha (Qatar, 15,79), bénéficiant de politiques de sécurité rigoureuses et de niveaux de vie élevés. À l’inverse, de nombreuses métropoles d’Amérique latine ou d’Afrique subissent les effets conjugués de la pauvreté, du chômage et du trafic de drogue, facteurs souvent liés à la criminalité urbaine.
L’indice Numbeo prend en compte plusieurs critères : évolution de la criminalité sur les trois dernières années, sentiment de sécurité de jour comme de nuit, risque d’agression physique ou verbale, vols, vandalisme, racisme, trafic de drogue… Ces données sont issues de contributions citoyennes croisées avec des statistiques nationales, permettant une évaluation globale du climat sécuritaire dans les grandes villes du monde.