Allez deviner que c’est un kiosque…
La prolifération des kiosques et baraques de divers commerces vient de faire son apparition au Pont blanc.
Les services de la mairie de Sidi Amar, aidés par les éléments de la police de la sûreté de daïra d’El Hadjar, ont démoli en fin de semaine quelque 54 kiosques implantés sur les trottoirs de la commune de Sid Amar, apprend-on d’un responsable de l’APC. Cette vaste opération est intervenue, quelques jours après que les squatteurs d’espaces pour piétons ont été sommés de quitter les lieux. Peine perdue pour les services de la mairie de Sidi Amar dont le cadre environnemental de la commune a été fâcheusement affecté par des kiosques et baraquements utilisés pour des raisons commerciales. En effet, diverses activités commerciales font le décor hideux de la commune depuis la restauration et la vente de bourek et brochettes, jusqu’à la vente de fruits et légumes en passant par le tabac et le pain, tant la chaussée et les trottoirs prennent l’allure d’un grand souk. Une situation qui n’a pas laissé indifférents les services de l’APC, notamment pour les désagréments causés, tant pour les piétions, que pour les automobilistes. Il est à noter que l’opération qui a touché tous les kiosques et points noirs de commerce illicite a connu quelques contestations, notamment parmi les jeunes qui se disent chômeurs, mais en réalité leurs kiosques servent d’arbres, qui cachent la forêt dangereuse.
En effet, la plupart des vendeurs écoulent de la drogue, soit du kif soit des hallucinogènes. A défaut, ils servent de pied à terre pour les petits dealers qui viennent siroter un thé à proximité de ces lieux de vente illicite. Raser ces stands d’activités dont le fonds est douteux, c’est toucher à un trafic très juteux, une situation qui a suscité la colère des propriétaires des kiosques et baraques lors de la démolition. Les forces de l’ordre agissant dans le cadre de leurs prérogatives ont interpellé cinq parmi les contestataires, pendant que des centaines se sont enfin résignés à quitter les lieux, emportant leurs marchandises, laissant derrière eux des kiosques et baraques rasés complètement par les services de l’APC. Notons que, pour cette opération, un important dispositif sécuritaire a été engagé par la sûreté de daïra d’El Hadjar, alors que l’APC a déployé un important matériel activé par des agents communaux, prêts à nettoyer les lieux à la fin de l’opération. Il est à rappeler que cette opération est la deuxième du genre. En 2009, les locataires de cette même mairie avaient, lors de la mandature de l’époque, mené une opération similaire avec la démolition de plus de 70 kiosques. Une initiative qui n’avait duré ni dans le temps ni dans l’espace. Faute de suivi, les squatteurs de trottoirs et d’espaces publics n’avaient pas tardé à réimplanter leurs commerces une nouvelle fois, au su et au vu de tous. Un comportement qui ne peut être significatif de défi et outre-mesure.
Aujourd’hui commune propre, les habitants, espèrent que cette lutte fasse l’objet d’un sérieux suivi, notamment par la police de la protection urbaine qui, en toute vraisemblance, est la première responsable quant à la prolifération de ces commerces informels dus à son absence.
Il faut dire que la PUP, n’est pas uniquement absente dans la commune de Sidi Amar. Elle l’est aussi au chef-lieu de la commune de Annaba, où la protection de l’environnement cherche «protecteur», outre la police urbaine.
En effet, la prolifération des kiosques et baraques de divers commerces vient de faire son apparition au Pont blanc, sans que les autorités en charge de la commune ne bougent le doigt. Sachant pertinemment que tous les responsables de la wilaya, le P/APW en l’occurrence, habitent la zone. Il passe chaque jour devant cette baraque érigée en plastique en toute impunité, vendant fruits et légumes.
L’on se demande où est passé la police urbaine, ou plutôt quel est son rôle?