Lutte contre les féminicides : Ce que propose Faïka Medjahed

Lutte contre les féminicides : Ce que propose Faïka Medjahed

Invitée à l’occasion de la fête du 8 mars, la psychanalyste et militante féministe Faïka Medjahed, s’est exprimé sur le phénomène du Féminicide qui prend de plus en plus d’ampleur, surtout dans notre pays.

À l’occasion de la journée internationale des droits des femmes, la librairie Multi-livre de Tizi Ouzou, a invité  la psychanalyste et militante féministe Faïka Medjahed, cette dernière a animé une conférence durant laquelle elle a présenté son nouveau livre intitulé  » Viols et filiations « , elle s’est également penchée sur plusieurs concernant la femme, notamment les féminicides, et les droit de la femme dans notre pays.

Évoquant le féminicide,  Faïka Medjahed affirme que le phénomène de la violence est bien installé en Algérie depuis de nombreuses années, précisant en revanche qu’heureusement actuellement le phénomène est médiatisé,  et que presque tous les féminicides sont révélés, et ce grâce aux médias et les réseaux sociaux.

Néanmoins, depuis des années, ces violences sont mises en avant et dénoncées, mais les statistiques continuent à exploser, pour expliquer ça, Faïka Medjahed, a évoqué « le contexte mondial », comme premier facteur de l’éclosion de ce phénomène dans le monde entier.

Déconstruire le schéma patriarcal

Citant comme exemple le dernier féminicide dont la journaliste Tinhiane Laceb a été victime, la militante féministe, estime qu' »Il y a là un phénomène de violence et non pas de rivalité”, selon elle, la cause de ce genre de violence et de féminicide est la mentalité de la plupart des Algériens, qui croient toujours et encore que la femme n’a pas de place dans la société, précisant à ce sillage cella est due à l’époque ou « nos mères travaillaient aux champs du matin au soir, sans salaire et sans être reconnues, et même battues ».

Afin de mettre terme a ces violences et ces féminicides, Faïka Medjahed appelle à mettre terme au patriarcat et la domination masculine, qu’elle a décrit du « système le plus archaïque qu’il faut absolument abattre », affirmant toutefois qu’on ne peut analyser les violences et féminicides sans évoquer le machisme, les pathologies de la masculinité.

D’autre part, la psychanalyste souligne qu’«il faut absolument que les victimes puissent parler. Pour cela, il est nécessaire de créer des lieux sécurisés pour qu’on soit à leur écoute afin de briser le silence sur ces violences et la chaîne de la transmission des traumas».

Dans ce sillage, elle lance un appel aux autorités concernées pour que «des institutions ouvrent des centres d’écoute et que les moyens soient donnés aux associations féministes pour qu’elles puissent ouvrir des centres d’écoute et d’accueil pour les femmes victimes de violences».