Lutte contre le terrorisme : Washington salue l’efficacité de la stratégie algérienne

Lutte contre le terrorisme : Washington salue l’efficacité de la stratégie algérienne
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Si les déclarations des officiels sur la question du terrorisme se raréfient, il ne fallait pas pour autant mettre cette stratégie de communication sur le compte de leur incapacité à lutter contre les groupes armés.

Tout observateur avisé de la scène sécuritaire algérienne se serait abstenu de prendre un tel raccourci. Et au bout de compte, il aurait eu raison de faire preuve de retenue. Et si d’aucuns irréductibles ont tenu à persister dans leur «conviction», d’où la recrudescence des attentats en Kabylie, ils n’ont désormais d’autre choix que de réviser leur appréciation de la situation. Et pour cause, le rapport 2010 du département d’État américain sur le terrorisme corrobore ce que le gouvernement algérien n’a eu de cesse de répéter depuis plusieurs années. A savoir qu’«il ne reste pas beaucoup du temps au terrorisme en Algérie».



Les rédacteurs du rapport, publié jeudi dernier, ont estimé que la guerre livrée par l’Algérie contre le terrorisme est en voie d’être remportée. Et si les groupes armés commettent, encore, des attentats terroristes, notamment en Kabylie, il n’en reste pas mois, souligne le rapport du département d’État, que les attaques perpétrées n’ont pas eu le succès escompté.

«Les groupes armés ont mené des opérations, sans trop de succès», est-il écrit dans le rapport. Par ailleurs, il est noté dans ce même document que la recrudescence des attentats n’est pas aussi importante, comme d’aucuns seraient amenés à le faire croire. Le nombre d’attentats enregistrés est de loin inférieur à celui recensé durant les années 2008 et 2009. Cependant, il est fait mention du changement dans le mode opératoire des groupes armés. «Les groupes terroristes algériens ont adopté la méthode irakienne avec des prises d’otages et des attentats kamikaze», relève-t-on. Et si la région de Kabylie est particulièrement ciblée, la raison est à chercher dans le fait que les groupes terroristes y sont pourchassés par les services de sécurité.

LG Algérie

Selon le rapport, ces derniers ont arrêté 1.175 terroristes en 2010. Dès lors, il est tout à fait compréhensible qu’en vue de desserrer l’étau, les groupes armés ripostent par des attentats. De plus, si la population de la Kabylie est particulièrement visée, c’est en guise de représailles contre sa résistance et son patriotisme. Le rapport du département américain indique que «les habitants de Kabylie ont obligé les terroristes à libérer des otages sans aucun versement de rançon, en organisant des manifestations». Ainsi, est-il précisé, «cinq otages dans cette région ont été libérés sans aucune contrepartie financière».

A cela s’ajoute le fait, indique le rapport, que «le gouvernement algérien a réussi à bloquer l’arrivée de flux d’argent destiné aux éléments terroristes». Du reste, la coopération algéro-américaine dans la lutte contre le financement des groupes armés est saluée. «L’Algérie est membre du groupe de travail pour la région Moyen-Orient et Afrique du Nord pour la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme», est-il aussi indiqué. Pour rappel, l’Algérie a ratifié la convention internationale relative au financement du terrorisme. Or, sans l’argent du racket et des rançons, les groupes terroristes n’ont plus les ressources nécessaires pour financer, entre autres, l’achat de nouvelles armes. S’agissant de la lutte contre le terroriste au Sahel, le rapport salue également les efforts de l’Algérie en vue de créer un instrument régional de coopération régionale avec les pays de cette région, devenue fief de l’Aqmi.

Nadia K.