Le général de corps d’armée Ahmed Gaïd Salah, chef d’état-major de l’Armée populaire nationale, a mis, lundi à Bamako (Mali), l’accent sur la nécessité de « redoubler » d’efforts dans la sous-région pour combattre le terrorisme, a indiqué le ministère de la Défense nationale dans un communiqué.
Lors de son intervention à l’occasion de la réunion de passation de la présidence du Conseil des chefs d’états-majors des pays membres du Comité d’état-major opérationnel conjoint (CEMOC), le général de corps d’armée Gaïd Salah a également exprimé la position de l’Algérie et les efforts consentis par les pays de la région dans la lutte-antiterroriste et le crime organisé.
Il a, à cet égard, souligné que la situation sécuritaire que traverse la sous-région et ses retombées constituent « un défi face auquel il nous appartient de redoubler d’effort à travers une coopération plus étroite au sein du Comité d’état-major opérationnel conjoint ».
L’objectif étant, a ajouté le chef d’état-major de l’ANP, de « juguler tout risque et facteurs d’insécurité et poursuivre notre dynamique à l’effet d’éradiquer le terrorisme et ses connexions ».
Il a, en outre, saisi cette occasion pour rappeler la souveraineté des pays de la région dans la mise en oeuvre des mesures nécessaires assurant sa sécurité, loin de toutes formes d’interventions étrangères. Le général de corps d’armée Gaïd Salah a, à cet effet, annoncé avec « satisfaction » que la position ferme adoptée pour prendre en charge les problèmes sécuritaires de la sous-région et réunir « loin de toute forme d’ingérence quels que soient ses raisons et ses prétextes », a fini, a-t-il dit, par convaincre
la communauté internationale qu’il appartient aux « seuls pays du champ de répondre aux exigences de la lutte contre le terrorisme dans une vision commune ». Il a, dans le même cadre, souligné la persistance des pays membres à prendre eux-mêmes leurs questions a amené les partenaires étrangers à reconnaître les efforts consentis et l’efficacité des moyens employés dans la lutte anti-terroriste.
« Cette appropriation par nos Etats respectifs des questions sécuritaires
de la sous-région et leur engagement résolu dans la lutte, sans concession,
contre le terrorisme a été formellement reconnue par les partenaires extra-régionaux, lors de la Conférence d’Alger, tenue les 7 et 8 septembre 2011, dès lors où notre stratégie a été longuement saluée par ces même partenaires », a-t-il affirmé La commission des finances et du budget de l’Assemblée populaire nationale (APN) présidée par M. Abdelkader Fedala, a auditionné dimanche le Gouverneur de la Banque d’Algérie, M. Mohamed Laksaci, dans le cadre de l’examen du projet de loi portant règlement budgétaire de l’exercice 2009, indique un communiqué de l’APN.
M. Laksaci a rappelé que l’année 2009 a été marquée par un choc externe « qui a grandement influé sur les finances publiques de l’Etat suite à l’impact de la crise monétaire. La crise financiere a en effet engendré un manque à gagner en recettes de l’ordre de 41 % notamment avec la chute des cours de pétrole ayant généré un déficit de 7,1% enregistré par le Trésor ». Les excédants « considérables » réalisés par l’Algérie dans la période allant de 2000 à 2008 auxquels s’ajoute le cumul de l’épargne du fonds de régulation des recettes ont permis de soutenir les dépenses publiques nonobstant le recul du niveau des affectations destinées au budget d’équipement, a affirmé M. Laksaci précisant toutefois que le choc externe n’avait pas affecté la stabilité du trésor public, en témoigne l’évolution des dépôts du trésor auprès de la Banque d’Algérie qui ont atteint 1.064 milliards DA en 2009. M. Laksaci a également évoqué le rôle de la Banque d’Algérie dans la résorption de l’excédant de liquidités pour préserver la stabilité financière et monétaire du pays. Il a expliqué, en outre, comment une partie de cet excédent a été transférée au Fonds de régulation des recettes alors que l’autre partie a été affectée aux banques pour assurer la stabilité monétaire et maintenir l’inflation sous contrôle.
Enfin, le gouverneur de la Banque d’Algérie, a salué la coordination entre l’Administration de la Banque centrale, le Conseil de la monnaie et du crédit et le ministère des Finances pour la consécration de l’équilibre entre les politiques monétaire et budgétaire de l’Etat. De leur côté, les membres de la commission ont soulevé nombre de questions drelatives notamment aux mesures prises pour prémunir les réserves de change contre toute incidence de la crise économique et la nécessité d’aboutir à un
règlement au problème de liquidité que connaissent les banques et certains bureaux de postes. Le texte de loi de règlement budgétaire de l’exercice 2009, quatrième du genre après ceux concernant les exercices 1978, 1981 et 2008, est un « mécanisme de contrôle à posteriori de l’exécution du budget » relatif à « l’exercice actuel moins trois », conformément à l’article 160 de la Constitution et aux dispositions de la loi 84-17 relative aux lois de finances. Pour le Gouvernement, cette loi constitue « l’un des outils de contrôle de la gestion des fonds publics et de la consécration de l’exercice de bonne gouvernance, ainsi que le principe de séparation des pouvoirs »