Lutte contre le sida en algerie : Objectif zéro cas de nouveaux-nés séropositifs

Lutte contre le sida en algerie : Objectif zéro cas de nouveaux-nés séropositifs

Pour Djamel Ould Abbés, ministre de la Santé, «même si la prévalence en Algérie de cette maladie demeure faible soit 0,1% de la population, la vigilance doit être constante avec une riposte adaptée, compte-tenu de la gravité et de l’évolution du Sida».

“Nous nous sommes fixés un objectif pour renforcer notre riposte et atteindre l’objectif de zéro cas de nouveaux-nés séropositifs en mettant en œuvre une stratégie nationale de la prévention  de la transmission, mère-enfant (PTME) du VIH-SIDA». C’est ce qu’a  déclaré hier à Alger, le ministre de la Santé, de la Population et de la réforme hospitalière, M. Djamel Ould Abbès lors de l’ouverture d’un atelier national  d’implication de la société civile dans la mise en œuvre de la stratégie nationale de PTME VIH-Sida. Un évenement organisé par le ministère en collaboration avec l’Unicef et  l’ONU. Selon M. Ould Abbès, le but de cette stratégie consiste à réunir les  conditions visant à réduire la transmission du VIH de la mère à l’enfant, la promotion du dépistage chez toutes les femmes enceintes et en âge de procréer et l’amélioration de leur prise en charge et celles de tous les nouveau-nés de mères séropositives. La mise en œuvre de ce dispositif opérationnel repose dans sa phase initiale sur six réseaux régionaux de prévention de la transmission mère-enfant du VIH (PTME). Des réseaux articulés autour de centres de référence de prise en charge de l’infection au VIH (CDR), créés à Alger, Annaba, Constantine, Oran, Sétif et Tamanrasset, ainsi qu’autour des PMI, Maternités et Centres de dépistage. Le ministre a souligné que «des efforts et des investissements croissants et soutenus pour un engagement constant ont été consentis pour la prise en charge et la lutte contre cette maladie». M. Ould Abbès a avancé le fait qu’«un financement conséquent en majeure partie sur le budget national a été consenti. Un financement dont le montant alloué a quasiment doublé, passant de 277.547.158 DA en 2008, à 484.145.297 DA en 2011. «Il s’agit pour nous d’un choix stratégique afin d’éviter toute dépendance d’un financement étranger, souvent insuffisant et aléatoire», a-t-il indiqué. Il a ajouté à cet effet, qu’« Il y a des infrastructures adaptées dans le cadre du dépistage et de la prise en charge, par la création à travers le territoire national de huit centres de référence de prise en charge et avec l’ouverture de 2 centres supplémentaires au cours de cette année, d’un laboratoire national de référence et de 54 centres de dépistage.» Et d’ajouter «même si la prévalence en Algérie de cette maladie demeure faible soit 0,1% de la population, la vigilance doit être constante avec une riposte adaptée, compte tenu de sa gravité et de son évolution».

Pour le ministre, la lutte contre le VIH/Sida constitue une priorité nationale, et ce, dès l’apparition des premiers cas. Cette priorité s’est concrétisée, comme il le rappellera, «par des engagements politiques pris au plus haut Sommet de l’Etat, et affirmés solennellement par le Président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, lors des différents sommets internationaux et de la célébration de la Journée mondiale de la lutte contre le Sida le 3 décembre de chaque année». Ould Abbès ira plus loin pour rappeler que cet engagement a été réaffirmé par le département de la santé avec les autres départements ministériels, au cours des différentes rencontres nationales et internationales. «L’Algérie s’est inscrite sur le plan international, dans une stratégie planifiée, avec le concours de l’ONU Sida.

La réalisation des objectifs de la déclaration du millénaire pour le développement, la déclaration politique sur l’accès universel, ainsi que la déclaration sur le sida, demeurent une priorité constante». Le ministre s’est dit optimiste quant à une prise en charge réelle et ciblée, et affirmé qu’ il reste «convaincu que l’approche multisectorielle comme axe stratégique adopté par les différents secteurs institutionnels, doit impliquer de façon active la société civile, y compris les personnes vivant avec le VIH». De son côté, le coordonnateur résident du système des Nations  unies en Algérie, M. Mamadou Mbaye, a félicité l’Algérie pour sa lutte contre le VIH-SIDA, et sa politique qui a permis d’intégrer cette lutte dans le système de santé. M. Mbaye a expliqué que «le dernier rapport du Programme des  Nations unies pour le développement (PNUD) a classé l’Algérie parmi les dix nations ayant réalisé les plus grandes avancées en matière d’indices de  développement humain depuis 1970».

Wassila Benhamed