Le comité d’experts chargé de prévention et de lutte contre le paludisme, a recommandé le maintien du dispositif de renforcement de surveillance et de lutte contre le paludisme déjà mis en place, depuis le 2 octobre dernier, indique mardi le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière dans un communiqué.
Le comité d’experts, qui s’est réuni en date du lundi 11 novembre 2013 au siège de la direction générale de la prévention et de la promotion de la santé, pour évaluer la situation épidémiologique en matière de paludisme, a recommandé le maintien de ce dispositif mis en place le 2 octobre dernier par le ministère, et comprenant notamment la poursuite, de façon soutenue, des actions de lutte anti-vectorielle.
« La poursuite et le maintien régulier des opérations de remblayages, comblements, drainage et réparation de fuites jusqu’à tarissement de toute collection d’eau, l’ensemencement des points d’eau par un poisson larvivore, le gambusia pour les collections d’eaux profondes et la poursuite du dépistage passif pour tout patient présentant une fièvre avec une notion de séjour en pays d’endémicité palustre », figurent parmi les recommandations du comité d’experts.
Le comité a également recommandé la programmation d’une mission d’évaluation de la situation à Ghardaïa pour apprécier les résultats des mesures sectorielles et intersectorielles mises en place, a-t-on ajouté.
Concernant la gestion du risque inhérent au paludisme lors d’un voyage en zone d’endémie (à l’aller et au retour), le comité d’experts a insisté sur la nécessité pour « tout voyageur qui s’est rendu dans une zone d’endémie de paludisme (Afrique et Asie en particulier) et notamment tout supporter qui s’est déplacé au Burkina-Faso et qui présente de la fièvre dans un délai de deux mois depuis son retour en Algérie, et qui doit rapidement consulter un médecin ».
En outre, « toute personne qui effectue un déplacement dans un cadre touristique professionnel ou autre, doit appliquer scrupuleusement la chimioprophylaxie contre le paludisme prescrite par le médecin et respecter les règles préventives requises », a-t-on souligné.
Concernant l’analyse de la situation et l’étude des rapports d’inspection, le comité d’experts a examiné « les différents dispositifs précédemment mis en place par le ministère, notamment le dispositif relatif au renforcement de surveillance et de lutte contre le paludisme pour les wilayas frontalières, dispositif reconduit annuellement à chaque début de la saison d’autonome ».
A la lumière de ces dispositifs et après étude de l’ensemble des cas enregistrés à travers le pays, le comité d’experts a estimé devoir distinguer deux situations : la situation à Ghardaïa et celle concernant les cas dépistés dans les différentes structures de santé du pays, a-t-on ajouté.