Lutte contre le commerce informel, L’UGCAA réitère son appel à l’ouverture d’espaces commerciaux

Lutte contre le commerce informel, L’UGCAA réitère son appel à l’ouverture d’espaces commerciaux

L’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) a réitéré son appel à hâter la réalisation du réseau national de distribution et l’ouverture de nouveaux espaces commerciaux outre la révision du système fiscal pour mettre fin aux marchés et économie informels.

Faut-il d’emblée rappeler qu’au début de ce mois de septembre, l’Union générale des commerçants et artisans algériens avait bien exprimé son soutien aux mesures prises par les services du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales pour lutter contre le commerce informel, plaidant par la même occasion pour l’ouverture de nouveaux espaces commerciaux.



Ainsi et dans un communiqué, l’UGCAA avait noté qu’  » au regard des pertes subies par l’économie nationale et du danger qu’il représente pour les consommateurs et le commerce formel, l’UGCAA soutient les mesures prises par les services du ministère de l’Intérieur pour lutter contre le commerce anarchique ».

Ainsi et lors d’une conférence de sensibilisation sur les mesures relatives à l’élimination des marchés informels, la commission nationale de l’UGCAA a proposé d’accélérer la réalisation du réseau national de distribution et l’ouverture de nouveaux espaces commerciaux, soulignant que la responsabilité de tout retard dans ce domaine incombera aux autorités locales.

D’autre part, l’Union a appelé également à la révision du système fiscal considéré comme l’une des raisons qui mène au recours au marché informel en particulier la taxe sur la valeur ajoutée et la révision du rôle du pacte économique et social ainsi que celui du Conseil national économique et social.

D’ailleurs les participants à cette conférence, qui a vu la participation des représentants des bureaux locaux et des activités commerciales, du ministère du Commerce et de la Direction de la Sûreté ainsi que le président de l’association de protection du consommateur, la création de zones industrielles et commerciales, ont recommandé, par ailleurs, la création d’une commission composée de représentants des ministères concernés par le secteur économique (commerce, agriculture, finances, travail et emploi, collectivités locales, industrie, tourisme, pêche, environnement et villes) en vue d’une coordination optimale.

A noter que les participants à cette conférence de sensibilisation sur les mesures relatives à l’élimination des marchés informels ont accueilli favorablement la nomination de M. Abdelmalek Sellal au poste de Premier ministre soulignant leur disposition à apporter leur contribution au nouveau gouvernement pour faire face au marché noir.

Et là, il est utile de rappeler que quelque 765 sites de commerce informel dans lesquels activent plus de 75.000 commerçants occasionnels ont été recensés par le ministère du Commerce à la fin mars 2011.

Pour mener à bien l’opération de lutte contre le commerce informel, l’Union propose donc une série de mesures, dont l’accélération de l’ouverture de nouveaux espaces commerciaux et la concrétisation du réseau national de distribution prévu dans le plan quinquennal 2010-2014. L’ouverture de 30 marchés de gros et 800 marchés de détail et 1000 marchés de proximité est prévue dans le cadre de ce réseau national, avait bien déclaré récemment le porte-parole de l’UGCAA, M. Boulanouar Hadj Tahar.

D’autre part, l’Union avait aussi proposé la formation d’une commission interministérielle regroupant les ministères des Finances, du Travail, de l’Industrie, de la Santé et de l’Environnement pour arrêter un programme commun, en vue de faire face au commerce parallèle, préconisant une révision du système fiscal pour la réduction des impôts en vue d’encourager le commerce formel.

L’Union a, par ailleurs, plaidé pour la dynamisation du rôle des APC et des collectivités locales en matière de promotion des projets locaux d’investissement pour générer des postes d’emploi, afin d’éviter la prolifération des marchés informels.

Saïd B.