Lutte contre le commerce informel: 400 marchés seront éradiqués

Lutte contre le commerce informel: 400 marchés seront éradiqués

Pour intégrer les commerçants exerçant dans l’informel, l’Etat est en train de réaliser 784 marchés.

Les marchés informels restants vont bientôt disparaître. Les services de sécurité, en collaboration avec ceux du commerce comptent entamer une campagne d’éradication de pas moins de 400 marchés.

L’opération concernera toutes les wilayas. Les premiers marchés qui seront éradiqués sont ceux qui ont été installés en pleins centres urbains et à proximité des axes routiers. Pour que l’opération se déroule dans de bonnes conditions, le ministère de l’Intérieur a demandé aux responsables locaux de procéder à la distribution des marchés de proximité dont la réalisation est achevée au profit des occupants de ces marchés.

Quant aux responsables des communes dont les marchés ne sont pas encore achevés, le ministère les a sommés d’accélérer la cadence des travaux et de retenir dès à présent les noms des futurs bénéficiaires parmi ceux exerçant au niveau des marchés informels. Selon le ministère de l’Intérieur, il y a quelque 784 marchés de proximité qui sont en train de se construire un peu partout dans le pays. L’Etat a consacré une enveloppe de 12 milliards de DA pour procédé à la réalisation de ces marchés, a précisé le ministère de l’Intérieur dans son communiqué.

Par ailleurs, s’exprimant récemment en marge d’une réunion qu’a tenue le ministre du Commerce, Ahmed Saci, avec ses cadres à l’échelle des wilayas, le directeur de la régulation et de l’organisation des activités commerciales au ministère du Commerce, Abdelaziz Ait Abderrahmane a fait savoir que les autorités locales ont fourni de gros efforts concernant l’éradication des marchés informels ces dernières années. «Sur 1453 marchés informels recensés il y a quelques années, il n’en subsiste en ce moment que 403»,fera-t-il savoir. «Sur les 1 050 marchés éradiqués, le ministère du Commerce n’a enregistré que la réapparition de 2 016 marchés», a-t-il souligné. «Le nombre des commerçants qui exerçaient au niveau de ces marchés avant leur éradication, était de 50.677», a affirmé le responsable. Après la réalisation des marchés de proximité, l’Etat a pu intégrer 21.239 commerçants, soit 42% de l’ensemble.

Abordant par la même occasion le taux de réalisation des marchés de proximité et couverts que l’Etat est en train de construire, Abdelaziz Aït Abderrahmane a indiqué que sur 784 marchés, 670 ont été livrés et 291 autres sont en voie d’achèvement. Pour ce qui est des marchés couverts, le directeur de la régulation a fait savoir que sur un programme global de 291 marchés, le ministère a pu en livrer 22. «Il y a 46 autres en cours de réalisation, tandis que 208 autres chantiers ont été gelés.» Il est à souligner que le nombre de marchés de gros et de proximité demeure très faible par rapport à la densité de la population algérienne.

Cet état de fait est pour beaucoup d’économistes à l’origine de la cherté des produits agricoles en Algérie.

Le nouveau ministre du Commerce a, pour remédier à cette situation, décidé de multiplier le nombre de surfaces, appelées communément, hypermarchés. Ainsi, il a décidé de réaliser 300 marchés à travers le pays. La multiplication de ces hypermarchés va atteindre au minimum deux objectifs, à savoir la protection du pouvoir d’achat du citoyen et l’économie nationale.

En effet, explique Ahmed Saci, en multipliant ces grandes surfaces, le ministère du Commerce saura maîtriser à la fois les prix des aliments et la transparence des transactions commerciales, ainsi que la qualité des produits.