Les politiques menées par les pouvoirs publics, dans le but de réduire un tant soit peu le taux du chômage n’ont pas vraiment porté leurs fruits. C’est le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed Benmeradi, qui admet, en filigrane, cette réalité.
«Il est vrai que les clignotants ne sont pas au rouge. Mais, il faut avouer néanmoins que beaucoup reste à faire pour mettre un terme à la problématique du chômage dans notre pays (…)», a indiqué hier, le successeur de Tayeb Louh, lors de l’ouverture de la deuxième édition de «Fikra» au niveau de l’hôtel El-Aurassi, à Alger.
Le ministre n’a pas donc, bien entendu, reconnu directement l’échec des stratégies adoptées par l’État dans le domaine de la «lutte» contre le chômage. Ceci dit, Mohamed Benmeradi a bel et bien souligné que celui-ci (l’État, ndlr) doit, entre autres, «déployer plus d’efforts» pour réaliser des résultats satisfaisants dans le secteur du travail. L’ancien ministre de l’Industrie, qui représentait aussi le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a également taclé indirectement ses collègues Abdelatif Baba-Ahmed, Noureddine Bedoui et Mohamed Mebarki chargés, respectivement, des départements de l’Éducation nationale, de la Formation professionnelle et de l’Enseignement supérieur, en plaidant pour la «modernisation » du secteur de la formation.
En d’autres termes, le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale a, d’une manière ou d’une autre, relevé l’existence de «défaillances» dans le secteur en question.Toujours dans le même ordre d’idées, le représentant de Sellal s’est montré préoccupé ou, plutôt, inquiet quant à l’ampleur qu’a pris le phénomène de la fuite des cerveaux. «Il faut que cela s’arrête !», a-t-il asséné. Avant d’insister sur la nécessité de mettre le paquet sur le perfectionnement de la ressource humaine.
Et comme la rencontre d’hier a été placée sous ce slogan, le successeur de Tayeb Louh conclut son intervention sur une note d’optimisme, en estimant que l’Algérie recèle des potentialités inestimables susceptibles de rattraper les retards en matière d’emploi. «Messieurs, soyons réalistes ! Demandons l’impossible !». C’est avec cette citation du grand révolutionnaire Che Guevara que le ministre a en effet conclu son intervention.
Soufiane Dadi
«Fikra» ou l’optimisme tout court!
L’optimisme était le «maître-mot» qui revenait dans toutes les interventions faites, hier, par les invités de la deuxième édition de la conférence «Fikra». Une rencontre présentée par Toufik Lerari et Marhoun Rougab, managers de la boîte de communication «Allégorie» et initiateurs de ce projet, comme étant un espace d’échange réunissant les représentants et les acteurs des sphères, entre autres, culturelle, économique et politique. « C’est une initiative sereine et ambitieuse», a dit à ce propos Toufik Lerari.
Lors de la première journée, plusieurs participants, dont l’optimisme a été l’essence de leurs «créations» et de leurs réussites ont partagé leurs expérience avec le «grand public» présent à l’hôtel El-Aurassi. C’est le cas du Belge Xavier Van Der Stappen qui a rallié Dakar à Bruxelles, dans un véhicule électrique qu’il a conçu, en parcourant 6 000 km en 165 heures et de Sultan Saoud Al-Qassemi qui a, récemment, inauguré la première exposition d’art arabe en Asie de l’Est, au Musée d’Art de Singapour.