Le nouveau gouvernement est décidé à donner un coup de pied dans la fourmilière. Son plan pour l’emploi et la lutte contre le chômage devient une urgence à satisfaire tant les chômeurs ont trop attendu.
La feuille de route pour la création d’emplois consiste, dans les semaines à venir, dans la facilitation d’abord pour les jeunes diplômés qui sont nombreux à postuler en vain des postes d’emploi. Pour cette catégorie, le gouvernement promet de les caser dans la Fonction publique où, selon des sources, près de 100.000 postes seraient disponibles.
Ces jeunes diplômés qui font souvent les frais d’embauches discriminatoires et de salaires en dessous du SNMG exigent des recrutements et des contrats de travail en bonne et due forme. Le gouvernement Sellal a bien compris le message et a instruit ses collaborateurs de procéder à des « recrutements en urgence » des universitaires.
Il est à noter que l’Etat a moblisé dans son plan emploi 2013 et 2014 près de 150 milliards DA pour l’insertion des jeunes universitaires et 80 milliards DA dans le cadre de l’amélioration du dispositif Ansej. Pour les jeunes, ayant bénéficié des crédits Ansej et Cnac, le gouvernement dans son dernier Conseil des ministres a plaidé en faveur d’augmentation des seuils de financements pour les porteurs de projets quelle que soit la nature du projet et du secteur qu’ils convoitent. L’allègement des procédures administratives et l’accès à plus de crédits se feront en conformité des règles admises pour l’aide et l’insertion des jeunes pour les besoins actuels de production.
Si actuellement le taux de chômage tombe globalement sous la barre des 9 %, il n’en demeure pas moins que l’actuel gouvernement ne cache pas sa déception face aux blocages des responsables locaux qui ne s’impliquent pas assez dans la nouvelle politique de résorption du chômage. Le gouvernement pense à appliquer la permanisation d’office pour certains postes de travail dans des secteurs générateurs d’emplois comme le BTPH et l’industrie.
Désormais les jeunes auront accès à tous les travaux d’utilité publique (réfection de routes, voieries, nettoyage de lieux publics, construction d’ouvrage…). De plus les walis ont été instruits de privilégier les jeunes créateurs de micro-entreprises à accéder aux commandes de marchés publics sans aucune réserve. Les jeunes chômeurs, organisés en associations, pourraient dénoncer tous les abus et les blocages suite à l’instruction gouvernementale.
Pour ce qui est des postulants de l’Anem, l’Etat va obliger toutes les entreprises à recruter au moins deux jeunes chômeurs au même titre que ceux disposant de savoir-faire et titres dans le domaine requis. Selon une source du gouvernement, le dossier est en cours et s’adressera aussi bien pour le public que le privé. « Des réaménagements dans les textes permettront d’abord de prévoir du nouveau pour les chômeurs du Sud dont le taux ne cesse de se gonfler » assure notre source.
Par : FAYÇAL ABDELGHANI