Lutte contre le chômage : dangereuse fuite en avant

Lutte contre le chômage : dangereuse fuite en avant
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Des milliers de jeunes chômeurs ont défilé à l’appel du Comité de défense des droits de chômeurs pour manifester pacifiquement contre leur marginalisation et le laisser-aller des pouvoirs publics, ces jeunes sont issus de Ouargla et d’autres wilayas comme Tébessa , Ghardaïa et Biskra.

Ces derniers se sont rassemblés afin de défendre leur droit au travail « C’est impensable que des jeunes du Sud soient au chômage, pendant des années alors que la population locale vit dans la pauvreté, malgré les nombreux sites pétroliers et gaziers qui existent dans cette partie du pays » ont-ils exprimé. Suite à ce mouvement, la réaction a été rapide. le vice-président de l’activité Aval du groupe Sonatrach, Abdelkader Benchouia, a annoncé jeudi lors d’une rencontre au siège de la wilaya consacrée à l’examen et au débat des mécanismes d’emploi au niveau de la zone pétrochimique d’Arzew. qu’environ 500 jeunes techniciens supérieurs en hydrocarbures issus de communes proches de cette zone industrielle à l’instar des communes de Bethioua, Aïn El Bia, Arzew, Gdyel et Mers El Hadjadj seront recrutés prochainement au niveau de la zone pétrochimique.

Le même responsable a ajouté que ces jeunes vont bénéficier de postes d’emploi au niveau des complexes du groupe Sonatrach d’Arzew, dans le cadre d’un plan d’emploi du groupe pétrolier algérien. “Sur 800 candidats des zones précitées ayant passé un test, ces jeunes ont été sélectionnés pour être embauchés dans les complexes du groupe Sonatrach d’Arzew”, a-t-il souligné

Ces jeunes seront recrutés selon les dispositions en vigueur, notamment des mesures adoptées au niveau de l’Agence nationale de l’emploi, a-t-il dit.

LG Algérie

Les entreprises pétrolières dans la région telles que le groupe Sonatrach et les sociétés étrangères exerçant dans le cadre du partenariat présenteront des offres ambitieuses en matière d’emploi à l’avenir, notamment le projet “GNL-3″, les usines de production d’ammoniac et d’urée et autres, a estimé Benchouia. Pour sa part, le wali d’Oran, Abdelmalek Boudiaf, s’est engagé à introduire de nouvelles spécialités liées aux métiers des hydrocarbures au niveau des centres de formation professionnelle de Bethioua et d’Arzew qui se départagent l’une des plus grandes zones pétrochimiques du pays “en vue de faire accéder les jeunes de la région à des postes d’emploi.” Cette rencontre, à laquelle ont assisté des représentants d’entreprises, et du complexe pétrolier d’Arzew a permis de débattre de plusieurs questions de développement de l’emploi et de l’activation du rôle des instances de soutien à cette opération. Il serait bien de penser que de telles initiatives, allaient sûrement résoudre les problèmes de chômage et de marginalisation des jeunes algériens, ce qui va amener par la suite vers la prospérité du pays. Mais hélas les choses ne sont pas aussi bonnes qu’elles en ont l’air. Le fait de dire que seuls les habitants d’Arzew seront recrutés ne signifie pas forcément que ces derniers sont compétents. Le seul terme avec lequel on peut définir une telle décision est le régionalisme. Être ou se retrouver au chômage est le souci de tout Algérien quelle que soit sa région natale. Le problème est celui de tout un pays pas seulement d’une région. Alors il serait plus sérieux et plus sûr de revoir et de réétudier la question, si l’on n’est plus aujourd’hui sous la merci de la France, celle-ci à laissé des traces et des séquelles qui ne se sont pas complètement cicatrisées, ce qui menace fortement l’union du pays.

A. Naït Chalal et APS