Lutte contre le cancer et les nouvelles technologies : Il est temps de se mettre au diapason

Lutte contre le cancer et les nouvelles technologies : Il est temps de se mettre au diapason
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 Le président de la société algérienne d’oncologie médicale, Pr Kamel Bouzid a préconisé, hier, l’ouverture du champ des essais cliniques pour permettre aux patients de bénéficier des nouvelles molécules.

Dans une conférence de presse en marge de la 1re édition des journées de formation continue sur le cancer dans le cadre du Plan national anticancer (2015-2019), le spécialiste a indiqué que plusieurs pays, avancés et voisins, ouvraient les établissements hospitaliers aux essais cliniques alors qu’en Algérie, cette opération est à l’arrêt depuis deux ans.



«Le ministère de la Santé et de la Réforme hospitalière a mis au point un dispositif juridique régissant cet aspect mais les obstacles bureaucratiques entravent l’opération», a déploré Pr Bouzid rappelant que certains pays ont effectué des essais cliniques de médicaments qui se sont avérés efficaces à un stade avancé de la maladie.

Le Pr Bouzid, qui est chef de service sénologie au centre anticancer Pierre et Marie Curie, a regretté par la même que des dépenses colossales soient consenties pour l’acquisition de médicaments anticancéreux en privant le patient de bénéficier des essais cliniques concernant les molécules innovées dont l’efficacité est souvent avérée. Ces essais font l’objet d’un suivi minutieux de la part des spécialistes algériens et ne présentent aucun risque pour la santé du malade», a-t-il argué faisant remarquer que les effets secondaires des médicaments «sont souvent liés à des facteurs génétiques». A propos de ces 1res journées de formation continue, il a expliqué qu’elles visaient à actualiser et à mettre à jour une formation académique vieille de 45 ans.

Le Pr Bouzid a attiré l’attention des autorités publiques sur la nécessité d’actualiser la formation académique et de l’adapter non seulement aux progrès de la science mais aussi aux mutations de la société algérienne. Ce n’est pas tout. Les spécialistes de la santé publique, de la lutte anticancer particulièrement, jugent «impératif» de trouver une formule en vue d’une coordination entre les secteurs public et privé dans le but de mettre au point une stratégie d’envergure au service du système de la santé qui focalisera sur le «patient».

Lors d’une conférence scientifique consacrée au débat du Plan national de lutte contre le cancer (2015-2019), le chargé du suivi et de l’évaluation du Plan national de lutte contre le cancer, le Pr Messaoud Zitouni a, en effet, souligné la nécessité d’impliquer le secteur privé au système de la santé notamment en matière de lutte contre le cancer dès lors, selon lui, qu’«il prend en charge 70% des malades».

F. H.