Lutte contre le cancer du sein, Le dépistage précoce pour éviter le pire

Lutte contre le cancer du sein, Le dépistage précoce pour éviter le pire
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En Algérie, 10.000 nouveaux cas de cancer du sein sont recensés chaque année dont 4.500 sont pris en charge. Le nombre de décès s’élève à 3.500, soit une moyenne de 50 cas pour 100.000 habitants. Dans le monde, les statistiques font état de 1,38 million de femmes atteintes du cancer du sein alors que 468.000 décèdent dès suite de la maladie. Tels sont les chiffres avancés, hier, par le docteur Medjoub, membre de l’association El Fedjr, au forum d’El Moudjahid. Pourquoi cette incidence ? Le spécialiste a expliqué que la sédentarité, l’absence d’exercices et d’activités physiques, la dégradation des habitudes alimentaires, sont des facteurs à l’origine du cancer du sein. « 5 à 10% des cas sont liés à l’hérédité », a-t-il ajouté. Selon lui, cette incidence augmente avec l’âge. Deux tiers des femmes touchées sont sexuellement actives. Le spécialiste a ensuite plaidé pour le dépistage précoce et une enquête génétique, y compris pour le cancer de l’ovaire. Il a rappelé qu’une enquête nationale a été réalisée par le professeur Bendib.
Surmonter l’épreuve
Zoheir Hafyan, chirurgien à l’hôpital de Blida, a indiqué l’établissement reçoit par an 500 à 600 patientes atteints du cancer du sein. Il a mis en exergue les avantages du dépistage précoce et la prise en charge rapide pour éviter le coût des soins qui peut atteindre 5 millions de dinars. Pour lui, « le traitement local existe et le recours à la chirurgie est généralement préconisé en cas de stade précoce et évolué ». « L’ablation du sein peut être une solution extrême lorsque la tumeur est maligne et d’un diamètre important », a-t-il ajouté. A ce moment-là, la patiente sera prise en charge par un psychologue pour l’aider à surmonter l’épreuve. Selon le spécialiste, la sensibilisation aide à découvrir le cancer au stade « minimum » pour atteindre un taux de guérison entre 95 et 100%, évitant le traitement lourd notamment les métastases. Selon le docteur Hafyan, il est possible de parler de dépistage chez la femme dès l’âge de 20 ans. « Elle peut se palper pour détecter une anomalie », dira-t-il. Pour ce qui est de la mammographie, il a expliqué que chez le sujet jeune, elle ne sert à rien. Elle peut même dissimuler le cancer. Il a souligné l’importance de la formation dans les universités. « Tout médecin généraliste doit être capable de détecter la moindre anomalie ». Quant au problème de nodules, il a indiqué que lorsqu’il est bénin et n’atteint pas le stade de cancer, il faut le surveiller.