La recrudescence chez la femme du cancer de la vésicule biliaire interpelle les responsables de l’EHU sur la nécessité de l’adoption d’une stratégie de lutte contre cette maladie.
La lutte contre le cancer constitue une priorité pour l’Établissement hospitalier et universitaire (EHU) d’Oran, dont le directeur général vient d’annoncer la mise en place d’une unité de prise en charge pour la greffe au niveau régional et national. Cette nouvelle branche de la chirurgie lourde en sus des maladies oncogènes répandues, telles que le cancer du sein, du poumon et du col de l’utérus, seront soutenues par un budget de 450 milliards de centimes en 2016 contre seulement 350 milliards en 2015. Le DG, Mohamed Mansouri, entrevoit la possibilité d’une collaboration accrue avec les autres services concernés par le problème de santé publique majeure que représente le cancer. La multidisciplinarité a été retenue comme mode opératoire en impliquant de près les autres services à l’effet de cerner la lutte contre le cancer sous toutes ses formes.
Ainsi, la recrudescence chez la femme du cancer de la vésicule biliaire qui vient au 4e rang après le cancer du sein, du poumon et du col de l’utérus, interpelle les responsables de l’EHU sur la nécessité de l’adoption d’une stratégie de lutte contre cette maladie. On notera que sur 100 000 habitantes, il a été établi un prorata oscillant entre 4,5 et 9,5 de femmes atteintes par le cancer de la vésicule biliaire. Un apanage détenu par la femme algérienne qui va crescendo en enregistrant 360 nouveaux cas par an, a-t-on estimé. Le cancer du sang retient également l’attention des oncologues qui ont dénombré 315 cas toutes pathologies confondues et 113 cas de la redoutable leucémie.
Il est important de souligner qu’entre 2009 et 2015, les services d’oncologie de l’EHU ont pratiqué 358 autogreffes dont 50% hors Oran alors que 60 cas d’allogreffe ont été effectués et réussies grâce à l’introduction de nouvelles technologies en matière de chirurgie oncologique. La prédominance du cancer à Oran, qui est de l’ordre de 160 cas pour 100 000 habitants est aussi perceptible chez l’homme souffrant d’excroissance tumorale de la vessie, qui représente entre 10 et 15% des maladies traitées. L’accent a été aussi mis par le directeur général dans la perspective de faciliter les moyens de prévention primaire, le dépistage ainsi que le traitement du cancer. C’est dans ce contexte précisément que les responsables de l’EHU préconisent la mise en œuvre d’une unité de dépistage visant la sensibilisation sur le rôle des comportements permettant de réduire l’épidémie du cancer.
K. REGUIEG-ISSAAD