Assisterons-nous en 2015, à une lutte sans répit contre le grand banditisme et le blanchiment d’argent qui servent le financement du terrorisme ? L’Algérie vient en effet de renforcer son arsenal juridique afin de mieux de se prémunir contre ce genre de crime.
Le conseil des ministres tenu ce mardi a pris la décision de modifier la loi du 6 février 2005, relative à la prévention et à la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme. Selon le communiqué de la présidence de la République. Ledit projet de loi conforte juridique des décisions de la Banque d’Algérie et de la Cellule nationale de traitement du renseignement financier, pour la mise en œuvre par les banques et autres institutions financières locales, de mesures préventives contre ces fléaux.
Dans ce sens, cette loi obligera la clientèle des banques de décliner l’origine de l’argent déposé et, bien entendu, l’origine des financements lors des transactions commerciales et d’achat-vente notamment dans l’immobilier.
Il n’est par ailleurs, à travers le projet de loi, fait aucune exception en rapport avec le territoire où le blanchiment d’argent a été commis, car le texte élargira également la compétence des tribunaux sur les infractions de financement du terrorisme et de blanchiment d’argent y compris lorsqu’il s’agit de faits commis à l’étranger et visant des intérêts algériens. C’est-à-dire, que la loi, cible également les auteurs qui sont à l’étranger dont l’objectif est de cibler l’Algérie à travers des actes de terrorisme. La riposte de la justice algérienne, dans ce projet de loi, est le gel des fonds destinés au financement du terrorisme.

Mahmoud Chaal/APS