Lutte contre la spéculation et contrôle accru de la qualité à la veille du mois sacré : 1.600 brigades sur le terrain

Lutte contre la spéculation et contrôle accru de la qualité à la veille du mois sacré : 1.600 brigades sur le terrain

“Un certain nombre de mesures a été pris au niveau du ministère du Commerce avec la collaboration d’autres départements pour renforcer les interventions durant le mois de Ramadhan sachant que les risques de fraude augmentent pendant cette période ”, a indiqué le ministre du Commerce, M. Mustapha Benbada, hier lors de sa visite d’inspection au niveau du laboratoire de contrôle de la qualité d’El Harrach.

Les brigades de contrôle ont été renforcées. Leur nombre, qui était de 800, est passé à 1.600 brigades. Affectées auparavant dans le travail administratif, elles seront versées dans le travail technique durant le ramadhan. La période de travail sera prolongée pour s’étendre à l’après F’tour, aux jours de repos également.



Le contrôle concernera l’affichage des prix, les structures de stockage de sorte à éviter la spéculation à la rétention des produits. Les agents de contrôle ont été sensibilisés pour intervenir en temps opportun pour combattre les comportements spéculatifs, dira M. Benbada précisant que le contrôle sera axé sur l’aspect qualité et la protection de la santé du citoyen. Les walis ont été saisis pour assurer cette protection dans les meilleures conditions en faisant intervenir les forces de police. S’agissant des infractions, globalement celle-ci sont régies par la loi.

Lorsque les services de contrôle constatent des infractions le dossier est transmis à la justice qui décide des sanctions, relève le ministre. Si les services de contrôle ont un rôle à jouer, le comportement du consommateur est également important. On demande aux associations de protection du consommateur de sensibiliser pour qu’émerge cette culture de la consommation indispensable. Il est clair que la ruée sur les produits entraînera inévitablement une hausse des prix, observe le ministre.

Questionné à propos du prix de la viande importée, M. Benbada répondra qu’il n’a pas de commentaire à faire pour ajouter qu’il s’agit de commerce avec un coût et une marge bénéficiaire. L’essentiel, dira-t-il, est d’assurer la disponibilité du produit avec l’objectif de permettre un profit raisonnable.

Evoquant les fruits et légumes, le ministre note qu’on peut constater aujourd’hui que les prix sont raisonnables par rapport aux années passées. L’offre existe, il n’y aura pas de problème pour les fruits et légumes, sauf pendant la première semaine. J’ai parlé de la possibilité de fixer des prix plafonds quand on constate une hausse exagérée des prix, fixer la marge bénéficiaire ce qui nécessite la collaboration positive des autres secteurs.

Evoquant le programme de réalisation de marchés de gros, M. Benbada a précisé que les collectivités locales sont encouragées pour créer des espaces commerciaux comme composante indispensable de l’environnement urbain. Il est prévu la réalisation de 50 marchés de gros au plan national et régional. Conformément aux orientations du Président de la République une institution chargée de la réalisation et de la gestion des marchés de gros sera mise en place d’ici la fin de l’année.

Une enveloppe de 10 milliards de dinars est dégagée pour les besoins de gestion de cette institution. Revenant sur les pratiques frauduleuses, M. Benbada observe qu’on ne peut prétendre les éliminer complètement, l’objectif est de faire en sorte de réduire les pratiques frauduleuses qui représentent un danger pour le citoyen

Le laboratoire de contrôle de la qualité d’El Harrach est un exemple des structures qui ont pour mission de protéger le consommateur. Il existe actuellement 20 laboratoires, leur nombre sera de 40 à fin 2014, ce qui permettra la couverture de toutes les wilayas du pays à la fin du quinquennal. 19 laboratoires sont en cours de réalisation.

Le ministre reconnaît qu’on est en retard. Il y a lieu de noter la réalisation du Laboratoire national d’essai (LNE) de Sidi Abdellah qui est à 50% de son achèvement. Cette infrastructure a nécessité une enveloppe s’élevant à 1,300 milliard de dinars. M. Benbada soulignera qu’il y a aujourd’hui une prise de conscience et une volonté politique pour protéger le consommateur.

Il y a un travail qui se fait et des moyens qui s’améliorent. Les méthodes de contrôle ont aussi changé. Les importateurs qui se contentaient auparavant de faire une déclaration doivent présenter aujourd’hui une autorisation préalable d’importation avec obligation de fournir un échantillon du produit à importer qui sera soumis au contrôle. Un contrôle inopiné vérifiera si le produit à commercialiser est conforme à l’échantillon. En cas de non conformité les produits seront saisis.

M. Brahim