A la veille du sommet du G20 à Cannes, le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) invite les gouvernements à aider les pays les plus pauvres à réduire les « menaces environnementales » qui pèsent sur leur développement.
L’organisation onusienne préconise particulièrement à la communauté internationale de mettre en place une taxe sur les opérations de change pour amener les pays les plus pauvres à s’adapter aux changements climatiques.
« Nos analyses montrent qu’une taxe sur les opérations de change très faibles (0,005%) pourrait rapporter sans aucun surcoût administratif environ 40 milliards de dollars (29,3 milliards d’euros) par an », souligne le Pnud dans son rapport annuel 2011 sur le développement humain.
L’agence onusienne estime, en effet, que les marchés de capitaux mondiaux, avec quelque 178.000 milliards d’actifs financiers, « ont la taille et la profondeur nécessaires pour relever le défi ». « C’est l’occasion de repenser à une taxe plus large sur les transactions financières », relève le rapport qui s’est penché cette année sur les conséquences du changement climatique sur le développement humain.
Pour mesurer ces déficits graves en matière de santé, d’éducation et de niveau de vie, le Pnud a créé un indice de pauvreté multidimensionnelle qui cette année examine pour la première fois l’ampleur des « privations environnementales » en termes notamment d’accès aux combustibles de cuisson ou eau salubre.
» Les chiffres sont très choquants « , affirme l’auteur principal du rapport, Jeni Klugman. C’est ainsi que dans les pays en développement, au moins 6 personnes sur 10 souffrent ainsi d’une de ces privations environnementales et 4 sur 10 en subissent au moins deux.
En outre, la moitié des cas de malnutrition dans le monde sont dus à des facteurs environnementaux, selon le Pnud. Le rapport montre ainsi que malgré les progrès constatés en termes de développement humain au cours des dernières années, la destruction de l’environnement s’accélère et la distribution des revenus s’est dégradée.