Après la réception d’un premier quota de 5000 doses de vaccins contre la fièvre aphteuse, une campagne de vaccination a été lancée jeudi dernier à Oran. L’opération a été lancée à partir des exploitations agricoles situées à l’est et au sud de la wilaya en attendant l’arrivée d’un autre quota pour toucher l’ensemble des élevages recensés par la direction des services agricoles (DSA). Le choix des zones ciblées n’est pas fortuit, puisque l’inspection vétérinaire a lancé l’opération à partir des régions est et sud de la wilaya suite à l’apparition d’un foyer de la maladie dans la wilaya limitrophe de Relizane.
Des vétérinaires épaulés par des gendarmes veillent sur la réussite de cette campagne de vaccination. Un appel est aussi lancé aux éleveurs à «prêter main forte aux médecins vétérinaires mobilisés afin de leur permettre d’accomplir leur mission dans les meilleures conditions pour la réussite de cette vaste opération d’intérêt national», affirme une source de la DSA. Les dispositions nécessaires pour contenir cette maladie dangereuse ont été prises depuis l’annonce de son apparition. Parmi les mesures prises, la fermeture du marché à bestiaux d’El Kerma et la réglementation des mouvements du bétail sur le réseau routier.
Ainsi tous les mouvements des troupeaux, ovins et bovins, sont assujettis à une autorisation délivrée par les services vétérinaires de la wilaya. Ces derniers insistent auprès des éleveurs sur le respect des règles d’hygiène des étables. D’autre part, depuis l’apparition des premiers cas de fièvre aphteuse dans l’est du pays, les vétérinaires à Oran effectuent des inspections quotidiennes de l’abattoir principal de la wilaya d’Oran et des six lieux d’abattage ouverts à Braya, Gdyel, Aïn El-Turck, Es-Sénia, Boutlélis et Misserghine.
Les services de la Gendarmerie nationale ont été associés au contrôle des troupeaux.

Concernant l’opération de vaccination, l’inspection vétérinaire a indiqué, il y a une semaine, que 9997 vaches avaient été vaccinées durant la période allant d’octobre 2013 à janvier 2014, alors que pour le seul mois de mai dernier, ce sont pas moins de 2825 vaches qui ont été vaccinées.
Toutefois, les Oranais attendent une réelle prise en charge du phénomène d’abattage clandestin. Ainsi le dispositif de surveillance mis en place ne concerne pas des sites connus, à l’instar de Hassi Bounif ou Sidi Maarouf, où le phénomène est en plein essor au vu et au su de tous. Malgré l’apparition de la fièvre aphteuse, les bouchers continuent de proposer une viande ovine et bovine non estampillée par les services vétérinaires.
F. Ben