Lutte contre la drogue : Et si l’école s’y mettait aussi ?

Lutte contre la drogue : Et si l’école s’y mettait aussi ?

Rencontre n L’introduction dans les programmes scolaires de cours sur les dangers de la toxicomanie et la prévention contre ces fléaux étaient au centre des débats, hier, à Maghnia (Tlemcen)…

Le sujet était porté par un groupe d’experts lors d’une rencontre de sensibilisation sur les dangers de la drogue. D’autant que les différents corps de sécurité ont procédé en 2014 et à travers tout le territoire national à la saisie de plus de 181 tonnes de kif traité, selon les statistiques de la Gendarmerie nationale.

Les participants ont souligné, lors de cette rencontre, que la lutte contre la toxicomanie débute par les actions d’information, de sensibilisation et de prévention au niveau de l’école, afin de mettre en exergue les dangers de la drogue sur la personne et la société. Des intervenants ont précisé que ces leçons de sensibilisation doivent dévoiler les dégâts causés par la toxicomanie sur les plans mental et physique de l’homme ou sur le tissu social, rudement affecté par ce fléau. Les participants ont saisi cette opportunité pour souligner l’importance de la mobilisation de la société civile et la nécessité d’intensifier les efforts au niveau des espaces juvéniles pour créer des programmes et activités contribuant à lutter contre l’oisiveté, comme le sport et les activités culturelles et artistiques. La rencontre à laquelle ont assisté des membres de l’APW, des représentants de corps de sécurité, des associations, a été marquée par les interventions de psychologues, sociologues, médecins et pédagogues qui ont débattu le phénomène de la toxicomanie, des moyens de lutte sur les fronts sécuritaire, social, économique et judiciaire. Un sujet sur lequel communiquait aussi vendredi soir, le chef de sûreté de la wilaya d’Alger, Noureddine Berrachedi, qui a souligné que «la stratégie, suivie par la DGSN, dans la lutte contre le fléau de la drogue s’articule sur le volet de la prévention à travers l’action des cellules d’écoute et de sensibilisation relevant de la sûreté de wilaya». Durant les cinq derniers mois, les 13 cellules d’écoute et d’orientation de la sûreté de wilaya d’Alger ont reçu 105 toxicomanes, dont 44 ont été transférés vers les centres de désintoxication, en plus de 115 personnes prises en charge sur le plan psychologique, selon un bilan rendu public à cette occasion. «Depuis la création de ces cellules (en 2005), nous avons enregistré des résultats acceptables mais qui s’améliorent de plus en plus», a estimé M. Berrachedi, exigeant de leurs membres davantage d’efforts et d’implication sur le terrain avec les jeunes consommateurs de drogue et leurs parents.

R. N.

La répression, l’autre réponse

Pour autant, la Sûreté nationale ne néglige pas le volet «répressif», en menant une guerre sans merci contre les dealers, leurs fournisseurs et leurs réseaux où qu’ils sévissent sur le territoire national. La sûreté de wilaya d’Alger a, en effet, saisi 957 kg de cannabis durant les cinq mois derniers, contre 184 kg durant la même période en 2014 et 250 kg en 2013, selon les statistiques communiquées par M. Berrachedi, signalant que ces bilans «traduisent les efforts considérables fournis par les différents services de la sûreté de wilaya d’Alger dans leur lutte contre ce fléau».