Des programmes et des projets sont lancés pour la prise en charge des adolescents en situation difficile.
Le gouvernement s’engage à prendre en charge les adolescents, notamment les délinquants. En effet, la ministre de la Solidarité nationale et de la Famille, Mme Souad Bendjaballah, a affirmé, hier à Alger, le soutien et l’engagement de son département à accompagner le mouvement associatif dans les activités liées à la jeunesse.
«Nous sommes en train de mettre en oeuvre un plan d’action national pour accompagner toute initiative en faveur des jeunes», indique-t-elle lors du séminaire organisé par le Réseau algérien pour la défense des droits de l’enfant, Nada, à l’occasion de la clôture du projet intitulé «droits de l’enfant et citoyenneté, facteurs d’intégration».
Elle a aussi assuré que toutes les conditions nécessaires sont réunies pour prendre en charge cette vulnérable frange sociale ainsi que pour faciliter son intégration dans la société, et ce, en travaillant étroitement avec toutes les associations activant dans le secteur de la jeunesse. «Tous les moyens matériels, humains et juridiques sont réunis pour faciliter les tâches assignées aux associations pour promouvoir nos adolescents», assure-t-elle tout en faisant savoir qu’un camp en faveur d’un maximum de jeunes sera ouvert durant les prochaines vacances d’été. Pour sa part, M.Mellah Belkacem, ministre délégué chargé de la Jeunesse a informé qu’un programme d’activités propre aux jeunes avec la participation du mouvement associatif est en phase d’élaboration par une commission interministérielle composée de représentants de plusieurs ministères, dont ceux de la jeunesse, du tourisme, de la formation et de l’enseignement professionnels, de l’éducation nationale et de la solidarité nationale. Compte tenu de l’importance de la jeunesse dans le mouvement associatif où 22.8% des 80.000 associations que compte l’Algérie sont créés par des jeunes, le ministre a annoncé la tenue d’une rencontre nationale, fin février prochain, sur le rôle du mouvement associatif dans le processus de développement. Par ailleurs, le président de Nada, M.Abderrahmane Arar, a souligné l’importance de la création d’un front social regroupant tous les secteurs pour lutter contre la délinquance juvénile. Il a également informé en marge de ce séminaire qu’un numéro vert (30 33) est mis en service pour signaler toute tentative d’enlèvement d’enfants. Ainsi, «le réseau Nada lance un appel tous les citoyens pour s’impliquer dans ce mécanisme de protection des enfants contre les actes d’enlèvement», lance-t-il.
Il est bien de rappeler que la loi algérienne relative à la protection et la promotion de l’enfant ne considère pas le signalement des divers dépassements comme une responsabilité sociale. De ce fait, M.Arar a proposé l’ouverture des structures de loisirs sportifs et culturels dans tous les quartiers comme un mécanisme de prévention contre la délinquance juvénile pour faciliter l’insertion des jeunes qui ont échoué dans la société. Il convient de rappeler par ailleurs, que le réseau Nada en partenariat avec le programme Joussour et l’association Plateau Mistral de Grenoble, a lancé depuis mai 2011 un projet intitulé «droits de l’enfant et citoyenneté, facteurs d’intégration», adressées aux enfants âgés entre 14 et 18 ans délinquants et en situation de danger de la commune de Sidi M’hamed.
Ce dernier vise à mettre en place deux plates-formes entre les deux pays basées sur la citoyenneté et les droits de l’enfant. Durant une année, 120 adolescents issus de cette commune ont été formés sur la base de la responsabilisation des jeunes sur la citoyenneté et les droits et comment animer des différentes actions pour en faire bénéficier leur entourage notamment les enfants malades, les enfants nécessiteux, les délinquants et les personnes âgées.