Le phénomène de la délinquance juvénile est aujourd’hui une réalité qui constitue de nos jours l’une des priorités des pouvoirs publics.
Les faits sont là et personne ne peut y échapper. Des mômes dont la place est normalement sur les bancs des écoles commettent des crimes et des délits. D’autres en sont victimes et subissent la loi du plus fort.
Durant les quatre premiers mois de l’année 2014, les services de la Gendarmerie nationale ont enregistré l’implication de 980 mineurs dans des affaires criminelles ayant causé des préjudices à 870 autres, victimes de ces abus.
« C’est pourquoi, et pour prévenir ce fléau et prendre en charge les aspirations des jeunes, il est devenu nécessaire de conjuguer les efforts des différents intervenants qui doivent agir dans un cadre de concertation et de coordination », indique le commandement de la Gendarmerie nationale.
Pour lutter contre la délinquance juvénile, il est vital d’accorder la priorité à l’action préventive par la prise en charge des jeunes exposés aux risques et dangers favorisant la déviance et ce, par des actions conjuguées de la famille, de l’école, de la société civile et enfin des services de sécurité.
Ace sujet, le commandement de la Gendarmerie nationale a décidé de la mise en place des brigades spécialisées constituées d’éléments qui suivront une formation spécifique leur permettant de fournir un concours aux brigades lors des enquêtes et investigations relatives aux affaires dans lesquelles sont impliqués des mineurs, a-t-on appris par un communiqué de presse.
Ces brigades spécialisées sont composées de gendarmes formés pour s’occuper des jeunes délinquants lors des investigations. 90 éléments ont suivi une formation dans le domaine de la médiation sociale et les méthodes d’approche correspondant à cette catégorie de personnes et on retrouve même l’élément féminin (des gendarmettes) au sein de ces unités afin des s’occuper des filles mineurs en danger morale, victimes d’abus sexuels ou de violence.
La brigade de la Protection des mineurs est d’abord une entité d’écoute et de proximité dont la vocation est de prévenir tout acte de délinquance à l’encontre des mineurs ou commis par eux. Composées d’éléments spécialement formés pour s’occuper des jeunes délinquants lors des investigations en tenant compte des spécificités de la personnalité des mineurs qui exige un traitement différent de celui réservé aux adultes, elle est chargée de plusieurs missions.
Ainsi, elle a pour tâche d’assurer une surveillance des milieux fréquentés par les mineurs afin de prévenir tout danger moral ou physique auquel ils peuvent être exposés, de sensibiliser les mineurs sur les risques de déviance et les conséquences qu’ils encourent du fait de leur comportement ainsi que sur toute incivilité commise par autrui a leur égard, de rechercher et de constater toute infraction aux lois et règlements régissant le domaine de protection des mineurs et de procéder aux enquêtes dans lesquelles des mineurs sont impliqués en qualité d’auteurs ou victimes, en coordination avec les magistrats spécialisés.
La sélection de ces éléments doit se faire parmi les gendarmes compétents, ayant des prédispositions et une tendance affective montrant leur sociabilité et leur volonté d’exercer leurs activités en direction de cette frange sensible de la société. Les éléments de ces brigade au nombre de 90 éléments ont été choisis parmi les gendarmes ayant également un esprit ouvert et vif et d’un caractère sociable. Ils ont suivi une formation dans le domaine de la médiation sociale et les méthodes d’approche correspondant à cette catégorie de personnes.
Smaïl B.