«Parmi les domaines de la criminalité, dont l’impact est considérable en terme d’atteinte à la cohésion des sociétés et la sécurité des frontières, le trafic de migrants est le plus important, de par son implication dans la falsification des documents de voyage, engendrant ainsi, plusieurs types de criminalité».
La Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) et le secrétariat général de l’Organisa- tion international de police criminelle Interpol, ont organisé hier une session de formation de trois jours portant sur le trafic de migrants et la fraude documentaire à l’Institut de la police criminelle (Saoula). Le chef du BCN Interpol Algérie, M. Abed Benyamina, a indiqué que «cette session de formation entre dans le cadre d’un cycle de formation du programme de la DGSN visant à mettre à niveau les connaissances des officiers et cadres des services de sécurité». Cette formation a vu la participation de représentants de la Gendarmerie nationale et les douanes algériennes, et de 80 spécialistes dans la police judicaire et les frontières relevant de la DGSN. Cette session de formation illustre non seulement l’engagement ferme de la DGSN, dans le cadre du développement de la coopération policière internationale par le canal d’Interpol, mais elle se présente aussi comme une excellente opportunité, permettant aux experts nationaux d’échanger les expériences, et d’actualiser les modes d’investigation dans ce type de criminalité, ainsi que les moyens de lutte adéquats. Lors de l’ouverture de la session de formation, le commissaire divisionnaire à la DGSN, M. Aziz El Affani, également directeur de la Police judiciaire, a déclaré que «l’Algérie par le biais de ses services spécialisés et de ses institutions concernées, a procédé à la mise en œuvre d’une stratégie nationale visant la lutte efficace et sans cesse contre toutes formes et tous types de criminalité et ce, à travers le renforcement des capacités opérationnelles et la qualification de ses compétences humaines par des program- mes de formation spécialisés et actualisés.» Il a ajouté qu’«à l’instar de tous les pays qui œuvrent à la sécurisation de leurs frontières d’une manière efficace ainsi qu’à la préserva- tion de leur unité et la pérennité de leur société, de même que la protection des personnes et des biens, l’Algérie a procédé au renforcement et au développement du système législatif national, permettant aux officiers de police judicaire d’exercer pleinement leur mission et ce parallèlement à la ratification de plusieurs traités et conventions régionales dans le domaine sécuritaire ou en matière d’entraide judicaire». M. El Affani a souligné que «parmi les domaines de la criminalité, dont l’impact est considérable en terme d’atteinte à la cohésion des sociétés et la sécurité des frontières, le trafic de migrants est le plus important, et cela par le fait que celui-ci engendre également la falsification des documents de voyage avec la multiplication de plusieurs types de criminalité». Justement concernant cette organisation et son mode de fonctionne- ment, M. Clergaot a expliqué qu’«Interpol compte 190 pays membres dont l’Algérie.
C’est l’unique organisation mondiale à même d’apporter un appui tant sur le plan du renseignement policier qu’au niveau opérationnel et celui de la formation. Interpol ne lutte pas seulement contre le trafic des migrants, mais aussi contre tout ce qui est crime organisé, recherche des fugitifs et d’autres crimes transnationaux», a-t-il enfin souligné.
Wassila Benhamed
Interpol félicite l’Algérie
«Interpol ne peut que féliciter l’Algérie pour son développement au niveau de sa police qui est à l’image du pays, dynamique, plein d’espoir et d’avenir», a indiqué à la presse l’officier de renseignement criminel au secrétariat général de l’Interpol, M. Didier Clergeot, en marge d’une session de formation sur le trafic de migrants et la fraude documentaire (24-26 avril), coorganisée par la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) et le secrétariat général de l’Interpol. «Nous entretenons des relations très étroites avec le BCN d’Alger qui est très actif et avec lequel nous composons une expertise concernant la nature du trafic de migrants et les techniques pour détecter les migrants», a ajouté l’officier de l’Interpol. M. Clergeot qui est accompagné de son collègue Ouahid Akakzia, analyste en statistiques à Interpol, a expliqué que leur présence en Algérie vise à apporter une formation sur le trafic de migrants et la fraude documentaire et donner aussi des éléments à même de détecter à la frontière les personnes voulant entrer avec des moyens frauduleux. Il s’agit, a-t-il poursuivi, de montrer les outils Interpol aux autorités algériennes et tous les bénéfices de leur utilisation.
