Le ministre libyen de l’Intérieur a montré, hier, un intérêt particulier pour les moyens mis en œuvre par la Gendarmerie nationale pour lutter contre la criminalité.
La Gendarmerie nationale devrait former les futurs cadres des services libyens de sécurité. La question a été évoquée, hier, par Fawzi Abdelaal au cours d’une visite de l’Institut national de criminalistique et de criminologie de la Gendarmerie nationale. Le ministre libyen, dont c’est la première sortie officielle à l’étranger, s’est montré particulièrement intéressé par les départements de cette structure d’investigations scientifiques mais aussi par le système de lutte contre la criminalité mis en œuvre par les différents services de sécurité algériens. Au terme d’une communication présentée par un des officiers supérieurs de l’institut, Fawzi Abdelaal a posé plusieurs questions à propos de l’organisation de la compétence territoriale, sur le rôle de la Gendarmerie nationale, de la Sûreté nationale et de la justice, notamment le parquet. Il a relevé également qu’en matière de criminalistique, les expertises judiciaires sont effectuées exclusivement par les instituts de la police ou de la gendarmerie. «C’est une démarche importantes. Ces dernières années, en Libye, les expertises graphologiques étaient confiées à des spécialistes privés. Mais j’estime que c’est une grave erreur, car nous avons constaté de graves dépassements», a-t-il avoué. Outre le volet formation, la visite du ministre libyen de l’Intérieur a été marquée par la signature d’un accord portant sur l’organisation de patrouilles de contrôle des frontières et le renforcement de la coopération en matière d’échange d’informations entre les organes de sécurité spécialisés.
T. H.