Lutte contre la criminalité : un renfort de 59 brigades territoriales

Lutte contre la criminalité : un renfort de 59 brigades territoriales

Le 5e commandement régionale Est de la Gendarmerie nationale sera doté, d’ici 2014, de 59 brigades territoriales supplémentaires pour renforcer ce corps à travers les 491 communes relevant de ce commandement, a indiqué, mercredi, son chef d’état-major.

La mise en opération de ces nouvelles brigades portera le taux de couverture du territoire relevant des compétences de ce corps, actuellement estimé à 90 %, à « 100 % », a assuré le colonel Mohamed-Tahar Benaâmane.

La réalisation de ces nouvelles structures, devant notamment être implantées dans les wilayas de Jijel et de Bejaia, s’inscrit dans le cadre de la politique nationale destinée à assurer la sécurité des personnes et des biens « même dans les recoins les plus reculés », a fait savoir cet officier supérieur de la Gendarmerie nationale.

Ces brigades vont également permettre aux éléments de ce corps de « mieux adapter les méthodes de lutte contre les diverses formes de criminalité avec le contexte social, technologique et logistique existant », a ajouté le colonel Benaâmane, précisant que durant l’année 2009 le taux de criminalité a augmenté de 53% dans la région Est du pays par rapport à l’année 2008.

Autrefois « domaine réservé » de la gent masculine, le crime s’est généralisé pour « infecter même des femmes qui n’ont pas hésité à investir les différents créneaux maffieux, rendant ainsi la mission des agents de lutte contre ce phénomène « assez compliquée », a-t-il encore souligné.

Dans ce contexte précis, le 5e commandement régional de la Gendarmerie nationale a eu a constater l’implication, en 2009, de 903 femmes dans plusieurs affaires de crimes.

Comparativement aux années précédentes où le nombre de femmes arrêtées pour divers forfaits ne dépassait pas les 200 femmes, ce constat « alarmant donne à réfléchir » et « impose l’urgence d’opérer par des actions qui soient au diapason du phénomène », a estimé le colonel Benaamane.

S’agissant des régions enregistrant le plus fort taux de criminalité, le même officier a affirmé que les wilayas de Sétif, de Mila et de Batna se « situent en tête du classement ».

Le nouvel organigramme en vigueur au sein de ce corps de sécurité, portant sur la création « d’unités spécialisées en matière de criminalité » a permis d’aboutir à des résultats « appréciables », a relevé le chef d’état-major, soulignant que l’organisation en place « a donné la possibilité aux Gendarmes d’approfondir leurs investigations et de procéder avec plus d’efficacité ».

Cette démarche « stratégique » a permis, entre autres, la saisie de 4 kg de mercure dans les régions de Constantine, de Guelma, de Sétif et d’Oum El Bouaghi, la récupération de 365 kg de kif traité et de plusieurs armes à Batna et à Sétif ainsi que la saisie de 15kg d’ivoire à Bordj Bou Arerridj, a ajouté le même officier. Un trafic de corail a également été mis à nu par ces unités spécialisées qui sont parvenues, dans la wilaya d’El Tarf, à récupérer 9 kg de cette espèce de cnidaires, très recherchée, et à mettre hors d’état de nuire 7 individus qui tentaient d’en effectuer frauduleusement le transporter vers l’étranger, a encore indiqué le colonel Benaamane.

Les affaires de dilapidation de deniers publics, d’abus de pouvoir et de conclusion de contrats douteux, divulgués à Bejaia et à Constantine, ont été éventées grâce à l’intervention de ces unités spécialisées devenues aujourd’hui, un « outil très précieux » pour une lutte efficace contre la criminalité, a conclu le chef d’état-major du 5e commandement régional de la Gendarmerie nationale.