Le ministre chargé de la Réforme du service public pointe du doigt certains fonctionnaires véreux qui ont contribué à la prolifération de ce fléau. L’implication des citoyens dans la lutte contre la corruption est souhaitée.
La lutte contre la bureaucratie et la corruption constitue désormais une priorité, voire un souci majeur pour le ministre chargé de la Réforme du service public, Mohamed El Ghazi. Cet ex-wali d’Annaba qui remet en cause plusieurs dysfonctionnements administratifs qui doivent être éliminés pour faire aboutir la démarche qu’il a entreprise depuis son nomination à ce poste, jusque-là nouveau dans les annales du gouvernement algérien.
La lutte contre la corruption commence indubitablement par la fédération de tous les efforts. Mohamed El Ghazi a plaidé, dans son intervention à l’ouverture des Assises communales sur le développement local tenues à Tipasa, pour la fédération des efforts de tous dans la lutte con-tre la corruption. «Il est important dans cette lutte de recourir à plus de transparence et de s’éloigner de la confusion », a souligné le ministre chargé de la Réforme du service public.
S’adressant aux participants à ces assises, le ministre a néanmoins relevé que la corruption et les passe-droits existent en Algérie, mais pas de la façon dont certaines parties à l’étranger et des journaux nationaux tentent de la décrire. Il a, à cet égard, mis en cause certains «fonctionnaires véreux» qui ont contribué à la prolifération de ce fléau, appelant les citoyens à leur faire face en les dénonçant, pour la prise des mesures légales qui s’imposent. «Le gouvernement est décidé à sévir avec toute la rigueur qui s’impose pour lutter contre ce phénomène», a-t-il affirmé. Le ministre a en outre loué l’organisation de ces Assises communales, qui sont «au diapason des efforts du gouvernement qui oeuvre à l’implication du citoyen dans l’élaboration du prochain plan quinquennal 2015- 2019».
Il en veut pour preuve les grandes réalisations concrétisées dans plusieurs secteurs ces dernières années. Pour sa part, le wali de Tipasa, Mustapha Layadhi, a évoqué les efforts consentis par l’administration locale en vue de l’amélioration du cadre de vie du citoyen, signalant l’affectation d’une enveloppe de près de 500 milliards de dinars pour ce faire, au titre des trois derniers plans quinquennaux. «Nous tâcherons de remédier aux insuffisances qui restent au titre du prochain quinquennal », a-t-il souligné.
Les plans d’action de la Commission interministérielle de la réforme du service public seront adoptés «au plus tard durant la semaine prochaine», a annoncé, lundi à Tipasa, le ministre auprès du Premier ministre, chargé de la Réforme du service public, Mohamed El Ghazi. A ce sujet, il est utile de rappeler qu’un observatoire du service public devrait voir le jour cette année avec comme mission principale la proposition de réformes de ce service.
C’est en tout cas la promesse faite par le ministre chargé de la Réforme du service public, Mohamed El Ghazi. «On voudrait impliquer la société civile, notamment les usagers du service public dans la réforme de ce service. Nous voulons même aller plus loin à travers la création de l’observatoire du service public», avait annoncé El Ghazi sur les ondes de la Radio nationale. Il a précisé que ce nouvel organisme devrait voir le jour en 2014 et aura pour mission principale de proposer des réformes du service public.
«Cet observatoire, qui ne sera pas constitué de fonctionnaires mais de citoyens issus du mouvement associatif, pourra faire appel à toutes les compétences nécessaires pour pouvoir proposer des réformes du service public et observer par la suite si le service réformé répond aux exigences du citoyen», a-t-il encore expliqué.
Y. M.