Le phénomène de la corruption a malheureusement gagné du terrain ces dernières années dans notre pays.
Plusieurs scandales ont éclaté ces derniers temps, impliquant de hauts cadres et responsables de grandes entreprises et administrations à l’image de la compagnie nationale des hydrocarbures Sonatrach, Sonelgaz, et le projet de l’autoroute Estouest, etc.
Ainsi, les enquêtes sur la corruption et le blanchiment d’argent devraient se poursuivre pour s’étendre cette fois-ci aux particuliers à travers les signes extérieurs de richesse.
A en croire le quotidien électronique TSA, qui cite une source proche de la DGI, les services de sécurité ont demandé à la Direction générale des impôts de surveiller et de signaler systématiquement les acquisitions de véhicules d’un montant supérieur à 3 millions de dinars.
Le but, à travers cette opération de surveillance, est notamment de détecter d’éventuelles disproportions entre le train de vie d’un citoyen et ses revenus, note-t-on encore.
« Parfois, on voit le fils d’un fonctionnaire ou le fonctionnaire lui-même au volant d’un véhicule de luxe alors que ses revenus ne lui permettent pas forcément d’effectuer un tel achat », explique une source proche de la DGI. D’ailleurs, récemment, ce sont des changements anormaux dans le train de vie de proches de hauts responsables du secteur économique qui ont conduit les enquêteurs à déclencher des enquêtes sur la corruption.
Désormais, toute disproportion entre le train de vie d’un citoyen et ses revenus déclarés pourrait donner lieu dans un premier temps à une enquête fiscale puis éventuellement à des investigations des services de sécurité.
Dans un pays où l’informel est au coeur de l’activité économique, le nouveau dispositif pourrait s’avérer efficace non seulement pour lutter contre la corruption mais également la fraude fiscale pratiquée par les grands commerçants et importateurs.
Il est vrai que les changements anormaux constatés ces dernières années, entre le train de vie d’un citoyen et ses revenus, suscitent effectivement des doutes.
Ainsi donc, les pouvoirs publics veulent impérativement jouer leur rôle de régulateur et de protecteur des biens des citoyens, afin de lutter contre ce genre de dépassements, lutter contre les pratiques illicites qui conduisent à l’enrichissement de certains au détriment de plusieurs personnes honnêtes.
Les pouvoirs publics veulent dans ce sens déployer tous les moyens nécessaires de répression et de contrôle afin de supprimer ce problème souvent encouragé par l’absence totale de la surveillance.
Samira H.