«Un comité interministériel a été mis en place pour élaborer cette loi pour mieux cerner et lutter contre ce fléau», a expliqué le directeur général des Douanes algériennes.
Un comité interministériel a été chargé d’élaborer une loi pour renforcer la lutte contre le phénomène de la contrefaçon qui menace l’économie nationale, a indiqué, lundi dernier à Bouira, le directeur général des Douanes algériennes, Mohamed Abdou Bouderbala. M. Bouderbala, qui effectue une visite dans la wilaya, a jugé que l’assise juridique pour lutter contre la contrefaçon n’était pas «forte», et que la lutte contre ce problème «n’avait été prise en charge au plan douanier que dans quelques dispositions de la loi des finances il y a 3 ou 4 ans». «C’est pour cela qu’un comité interministériel a été mis en place pour élaborer cette loi pour mieux cerner et lutter contre ce fléau qui nuit à l’économie nationale», a expliqué le directeur général des Douanes algériennes, qui a inspecté plusieurs projets relevant de son secteur dans la wilaya.
Soulignant la nécessité pour tous les secteurs et administrations de collaborer avec les douanes afin de rendre efficace la lutte contre le phénomène de la contrefaçon, M. Bouderbala a fait savoir que son secteur doit se préparer pour créer, d’ici un ou deux ans, une direction des douanes dans la wilaya de Bouira, et ce pour rapprocher les douanes des différents services locaux.
Le directeur général des Douanes a inspecté un projet de réalisation d’une zone sous-douane dans la commune d’Oued El-Bardi, destiné à prendre en charge les opérations de dédouanement des véhicules importés en provenance des ports de Djendjen (Jijel) ou de Mostaganem, a précisé M. Bouderbala. «Cette zone sous-douane peut recevoir 60.000 à 70.000 véhicules par an», selon les précisions fournies sur place par un des responsables du projet qui devra être opérationnel d’ici le mois de septembre prochain. M.Bouderbala a fait savoir, d’autre part que son secteur avait signé de nombreux accords et conventions avec des titulaires de grandes marques internationales en vue de lutter efficacement contre la contrefaçon au niveau national. «Nous voulons élargir ces accords et conventions.
Et la prochaine loi nous aidera à identifier le phénomène, les acteurs, et la façon par laquelle nous allons combattre ce problème», a-t-il dit. Dans ce cadre, il a annoncé la signature de plus de 100 accords avec des opérateurs économiques pouvant disposer rapidement de leurs produits. Le directeur général des Douanes algériennes a en outre visité une fourrière municipale servant de lieu d’entreposage de véhicules saisis par les services des Douanes à Bouira.
Le phénomène de la contrefaçon s’est dangereusement généralisé depuis ces dernières années. Produits cosmétiques et d’hygiène, cigarettes, produits électriques, pièces de rechange automobiles, quincaillerie, confection et parfois même certains produits pharmaceutiques, aucun secteur n’est épargné par la contrefaçon qui utilise deux canaux: une partie de la production locale échappant à tout contrôle et les importations opérées par le biais des circuits informels.
Pour cerner ce phénomène, des journées internationales sur la marque et la contrefaçon sont organisées sous le patronage du ministère du Commerce, du parrainage du ministère du Développement industriel et de la Promotion de l’investissement et du ministère de l’Agriculture et du Développement rural, ces journées sont marquées par des interventions d’opérateurs étrangers, sur 20 conférences, traitant divers aspects de cette problématique.