La sûreté de wilaya d’Oran fait état du retrait de près de 1100 permis de conduire. Les procédures de leur suspension temporaire ont été lancées.
Alors que la crise économique se dessine à l’horizon, la contribution financière de la police n’est pas moins importante. Sa touche est plus que perceptible dans l’amortissement de deux chocs. Le premier entre dans le cadre de la lutte contre l’hécatombe routière qui continue à endeuiller des familles entières tandis que le deuxième se traduit par l’imposition des amendes forfaitaires à l’encontre des mauvais chauffeurs.
Cette quote-part agira amplement au profit du redressement de la Caisse nationale en infligeant des amendes forfaitaires à l’encontre de tout chauffeur transgressant le Code de la route. Ceci vérifie la thèse que le travail mené par les services de la police est rentable car il régule la voie publique tout en réprimant les fous de l’accélérateur. D’autant plus que ce code régissant la circulation n’est, dans sa quasi-totalité, pas respecté sur les routes algériennes. Tous les chiffres confirment une telle réalité.
Les routes de la wilaya d’Oran en sont un exemple irréfutablement concret. C’est du moins ce que révèle le bilan mensuel de la sûreté de la wilaya d’Oran. L’ivresse au volant à laquelle font face quotidiennement, des policiers en faction affectés à la voie publique continue à constituer un véritable casse-tête chinois. En 29 jours du mois écoulé, 42 cas ont été enregistrés. Des mesures imposantes ont été prises à l’encontre de ces chauffards qui ne se gênent aucunement à prendre le volant sous les effets de l’alcool mettant ainsi en danger leurs vies, celles des centaines d’autres chauffeurs et de piétons.

Dans ce chapitre, les sanctions dictées par la réglementation sont claires. En plus de leur emprisonnement, ces chauffards-soulards-aventuriers, sont également passibles d’amendes colossales à verser au Trésor public. Malgré la répression instaurée contre les chauffeurs semant les troubles sur les routes, conduire sur les routes d’Oran continue de constituer un simple fait de routine, quitte à bafouer toutes les…lois. Cela se reflète aussi même à travers le bilan mensuel de la sûreté de wilaya d’Oran faisant état du retrait de près de 1 100 permis de conduire.
Les procédures de leur suspension temporaire ont été lancées. Leurs propriétaires ont tout simplement fauté en manquant au Code de la route Le stationnement gênant semble se généraliser dans la wilaya connue pour ses rues exiguës, en particulier celle du centre-ville. Pas moins de 1 236 voitures ont, en l’espace de 29 jours, été immobilisées à l’aide des sabots. Ce n’est pas tout. A Oran, les transporteurs clandestins se multiplient et se développent de manière vertigineuse. Là encore, les policiers assumant la régulation de la voie publique ont intercepté près de 47 véhicules transformés en moyen de transport illégal mettant en danger la vie des passagers les empruntant. Les véhicules en question ont été mis en fourrière.
La mise en fourrière n’est pas gratuite. Le conducteur frappé par cette sentence ne pourra récupérer sa voiture qu’en casquant d’importantes sommes auprès des régies de la fourrière. A la faveur de la crise économique qui s’annonce, les hommes en tenue bleue peuvent aisément contribuer au gonflement de la Caisse nationale en l’alimentant par d’importantes sommes d’argent engrangées dans le cadre de la répression des manquements au Code de la route. En effet, la police d’Oran a, durant le mois de février de l’année en cours, établi 4302 amendes forfaitaires contre des conducteurs et chauffeurs ayant perpétré toutes formes de dépassements orchestrés aux dépens du Code de la route. Toute transgression est donc payante.
Pénaliser le mauvais chauffeur risque d’aller loin en lui infligeant d’importantes sentences financières à la moindre erreur. C’est ainsi que le pouvoir décisionnel serait sur le point de mettre un projet de loi endurci à soumettre sous peu au législateur algérien. Ce projet de loi porte sur la hausse des amendes forfaitaires imposables contre des chauffeurs ne se soumettant pas au Code de la route. Plus d’un, notamment du côté des citoyens estime «justes les mesures à décider tant qu’elles versent toutes sur la nécessité de mettre la vie humaine hors de danger».